Bilan 2014: les ventes de maisons diminuent de 23 %

17 février 2015
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Baie-Comeau – Le secteur de la revente de maisons à Baie-Comeau est passé d’un marché de vendeurs en 2013 à un marché équilibré en 2014, mais la transition de l’un à l’autre ne se sera pas fait sans heurts.

Charlotte Paquet

C’est ce que révèle le bilan annuel de la Chambre immobilière de Québec (CIQ), qui recense l’ensemble des transactions effectuées à l’aide d’un courtier. En effet, les dernières données révèlent une baisse de 23 % du nombre de transactions enregistrées. Un total de 168 propriétés ont changé de mains, soit une cinquantaine de moins qu’en 2013.

Le nombre de nouvelles inscriptions sur le marché, lui, a bondi de 34 % pour atteindre 142.

Preuve que les vendeurs ne l’ont pas eu facile, le délai nécessaire pour trouver leur acheteur s’est allongé de 43 jours pour atteindre 124 jours. Le prix de vente médian a perdu 4 % pour se chiffrer 158 900 $.

Fait à noter, le retour à un marché équilibré dans l’immobilier à Baie-Comeau fait suite à au moins quatre années d’un marché à l’avantage des vendeurs.

Réactions de la CIQ

Du côté de la Chambre immobilière de Québec, son directeur général, Richard St-Pierre, admet que le marché de Baie-Comeau a connu une diminution de ventes « très très importante» et ce, tant en pourcentage qu’en nombre absolu.

«C’est un micromarché, car à Sept-Îles, un peu plus à l’est, on n’a pas connu ce phénomène-là», note-t-il. D’après lui, les perspectives d’emplois liées au Plan Nord expliquent peut-être les «beaux chiffres des dernières années.» La fragilité de l’économie et le niveau de confiance à la baisse à Baie-Comeau expliquent le recul du marché immobilier.

L’arrivée d’un marché équilibré demeure cependant une bonne nouvelle, insiste-t-il, même si cela signifie que le délai de vente s’allonge et que les prix baissent un peu.

Ailleurs au Québec

La situation à Baie-Comeau a été particulière en 2014 et l’analyse des données de quelques villes à l’est de Québec le prouve. À Sept-Îles, les ventes de maisons ont augmenté de 5 % et le nombre de nouvelles propriétés disponibles de 26 %. Du côté de Rimouski, les transactions ont à peine augmenté de 1 %, mais les inscriptions ont chuté de 14 %. À Chicoutimi, les ventes de maisons ont été stables, tandis que les inscriptions augmentaient de 15 %.

Les prix de vente médian ont chuté dans les quatre villes. À Sept-Îles, il a baissé de 4 % pour s’établir à 220 000 $. À Rimouski et Chicoutimi, ils ont respectivement régressé de 6 % et 1 % pour se fixer à 183 500 $ et 175 000 $. Fait à noter, la présence d’un marché d’acheteurs caractérise ces quatre municipalités.

À la grandeur du Québec, l’immobilier est demeure passablement stable en 2014. Les transactions sont demeurées au beau fixe et les prix ont augmenté de 1 %.

 

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