François Paquet à la barre de SPACT

Par Sandro Célant 29 février 2016
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Baie-Comeau – Impliqué dans le sport régional depuis de nombreuses années, François Paquet poursuit sa passion sur le plan professionnel avec son nouveau défi personnel à la barre de SPACT,  une nouvelle entreprise de gestion d’événements sportifs.

Comment s’est passée votre jeunesse?

J’ai grandi dans une famille chaleureuse où je n’ai manqué de rien. J’ai pratiqué plusieurs sports comme le soccer, le baseball, le football et le tennis, mais la majorité de mon temps et de mon cœur était surtout dédiée au hockey. Mes parents étaient toujours impliqués de près ou de loin dans toutes les activités que moi, mon frère ou ma sœur pratiquait, je crois que cela a déteint sur moi. J’ai eu une adolescence rock and roll qui s’est étirée, mais avec la bonne éducation que j’ai reçue de mes parents, cela a fini par bien tourner.

Quel a été votre parcours scolaire?

À la base je voulais être fiscaliste. Les mathématiques c’était ma force et j’adorais ça. Mes plans ont changé en secondaire 4 alors qu’au moment où j’étais le plus influençable, un « recruteur » est venu nous présenter les DEP professionnels en classe. Je voyais tous mes amis s’orienter vers là et faire 100 XXX $ et plus par année alors que j’allais être aux études pendant encore près de huit ans. Pour un as des chiffres, j’ai vite compté que ça donnait près d’un million de dollars au lieu de grosses dettes. Un jour, j’ai ouvert le journal Le Manic et lu que le Cégep de Baie-Comeau annonçait le début d’une formation AEC intensive d’un an en administration des affaires. J’ai tout de suite su que c’était ma chance de m’orienter vers ce que j’aimais et c’est le meilleur choix que j’ai fait.

Quel a été votre parcours professionnel?

Mon premier emploi à la suite de ma formation a été chez Biosphère Télévision où j’ai eu la chance d’être formé par la trésorière actuelle de la Ville de Baie-Comeau Jeanie Caron et Chantal Trudel. Du même coup, j’ai hérité de diverses fonctions chez Paramanic international. En 2012 mon mandat s’est vu consacré uniquement à l’organisation d’événements chez Paramanic International jusqu’à la fin 2013. J’avais alors diverses opportunités qui se sont offertes à moi, mais peu s’offraient à Baie-Comeau. J’ai fait une rétrospection et j’ai réalisé que mon milieu c’était l’événementiel et plus précisément dans le milieu du sport. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai travaillé mon projet de démarrage d’entreprise.

Comment entrevoyez-vous votre nouveau défi (SPACT)?

Gestion SPACT est une entreprise qui peut réellement aider les organisations et le développement d’activités sportives dans la région. C’est un projet totalement adapté à la réalité du milieu. L’organisation d’événements sportifs est de plus en plus complexe et les bénévoles de plus en plus rares. Je n’arrive pas avec mes gros sabots pour tasser tout le monde, mais plutôt pour travailler avec les intervenants en place afin de les aider à atteindre des objectifs plus élevés. Plusieurs organisations rêvaient d’avoir cette aide, mais elle n’était pas à leur portée.

Vous croyez à la bonne étoile?

Ce n’est pas une question de croyance, mais pour moi tout a toujours bien adonné. Si l’on m’avait demandé, il y a 10 ans, où je serais aujourd’hui, je vous aurais probablement décrit ma réalité actuelle. Par contre, je n’aurais jamais imaginé le parcours que j’ai emprunté pour y arriver. Il doit donc certainement avoir quelqu’un là-haut qui veille sur moi. Pour moi avoir une bonne étoile ce n’est pas que tout soit facile ou tout rose, mais d’être au bon endroit au bon moment. Je suis conscient qu’on ne part pas tous avec les mêmes outils, je ne tiens rien pour acquis.

Quels sont vos qualités et vos défauts?

Je suis quelqu’un qui a une bonne écoute et qui est honnête. Je n’ai pas peur d’admettre mes faiblesses ou mes erreurs. J’ai une facilité à me mettre dans la peau des autres ou à imaginer l’endos de la médaille. Parfois, je pense entièrement la même chose que tout le monde, mais j’amène un point de vue différent simplement pour m’assurer que l’on n’a pas oublié quelque chose. Je fais confiance à la bonne volonté des gens et ça joue parfois contre moi. J’ai mes petites manies dans le classement et le rangement qui sont un peu excessives parfois.

Qu’est-ce qui vous rend heureux?

La famille, c’est sans aucun doute ce qui me rend le plus heureux. Par la famille, j’entends la famille proche, la famille éloignée, les amis, la belle-famille et ma fiancée. Tous les moments passés avec eux sont des moments de pur bonheur que j’apprécie énormément depuis que je suis conscient qu’ils ne sont pas illimités. Il y a aussi ces moments qui sont uniques auxquels je contribue à la réalisation dans mon travail. Dans l’événementiel, j’ai toujours dit que l’on travaille de toutes nos forces pour créer un moment duquel on ignore où et quand il arrivera. Un moment qui est rempli d’émotion, de fierté, de dépassement de soi ou encore un revirement spectaculaire.

Vous devenez premier ministre du Québec, quel serait votre priorité?

Si je devenais premier ministre du Québec aujourd’hui, il est certain que j’investirais dans le développement des technologies. Je pousserais pour mettre de l’avant la mise en marché des voitures électriques afin d’utiliser nos ressources électriques et non celles des autres. J’investirais pour que l’on soit capable d’autosuffire à nos besoins dans tous les domaines indispensables. Je mettrais en place des actions concrètes afin de protéger le fleuve St-Laurent et notre nature. J’aimerais aussi me pencher sur le processus d’élection afin que les personnes élues en place représentent vraiment l’opinion publique et que l’on cesse de changer toujours d’orientation lorsqu’un changement au pouvoir survient.

Avez-vous un secret bien gardé?

Évidemment que tout le monde ne connaît pas tout de moi, mais je n’ai pas de grand secret à moi. J’ai besoin de partager avec mon entourage et je ne suis pas un cachottier.

Comment vous projetez-vous dans 10 ans?

Je sais que la question c’est 10 ans, mais je vais me projeter dans 25 ans. Il n’y a pas si longtemps j’écoutais RDS et ça m’a frappé. Il y avait une publicité pour fêter les 25 ans du réseau des sports. Depuis un moment déjà je travaillais sur mon projet de Gestion SPACT, mais là ça venait de s’éclaircir, il fallait que je mette de l’avant mon projet. Alors si l’on me demande dans 25 ans où je serai, j’espère que Gestion SPACT aura parcouru autant de chemin que RDS. Par le fait même, je me vois à la tête de cette entreprise, ce qui voudra dire que mon rêve et mes projections se seront réalisés.

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