Mason Graphite respecte son plan de match

Par Charlotte Paquet 15 mars 2016
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Baie-Comeau – « Des incrédules, il y en aura toujours. Ce qui est important, c’est de regarder les gens avec qui on travaille et qui poussent pour que ça avance. C’est de regarder aussi les actionnaires qui nous supportent.  Moi, je travaille avec ceux-là et les incrédules seront confondus ».

Le président et chef de la direction de Mason Graphite, Benoît Gascon, a réagi ainsi jeudi, après avoir été abordé par Le Manic sur le fait qu’au sein de la population de la Manicouagan, certains doutes persistent quant à la réalisation du projet de mine au nord de Baie-Comeau, et d’usine de concentration dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier.

De passage dans la Manicouagan pour le Colloque ADNPlanNord, le promoteur a continué d’affirmer sa grande confiance de pouvoir lever la première pelletée de terre d’ici la fin de 2016, ou dans les premiers mois de 2017. Rappelons que le projet d’exploitation d’une mine de graphite au lac Guéret, à 280 km au nord de Baie-Comeau, et la construction d’une usine de concentration à Baie-Comeau représentent des investissements de 166 M$ et la création de 100 emplois, dont une soixantaine à l’usine, 10 sur le site minier et 30 pour le transport du minerai.

Dépôt de l’étude

L’étude d’impact environnementale se trouve depuis novembre 2015 sur le bureau du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. « On est à la phase de compléments d’information et c’est avancé », a indiqué M. Gascon, qui ose croire que l’obtention des permis nécessaires ira rondement. Il cible l’automne.

Pendant que se poursuivent les démarches gouvernementales, les gens de Mason Graphite multiplient les discussions avec la Société du Plan Nord, qui agit comme organisme facilitateur, et la Société d’expansion de Baie-Comeau, pour la question du terrain dans le parc industriel. Les échanges se poursuivent aussi avec la communauté de Pessamit pour l’entente de répercussions et avantages.
Finalement, l’industriel minier se prépare à amorcer l’étape de l’ingénierie de détail du projet.

Transformation

Une première transformation du minerai sera effectuée à l’usine de Baie-Comeau. Une partie de la production partira vers différents marchés.

La direction vise cependant une deuxième transformation du graphite nord-côtier. Elle lorgne la fabrication de batterie au lithium-ion au Québec. La première phase d’une étude sur les produits de valeur ajoutée est complétée. La deuxième phase s’en vient. Mason Graphite travaille en collaboration avec le Centre national recherches du Canada.

Mason Graphite est actuellement le seul producteur de graphite en Amérique du Nord. Sa mine, située à Mont-Laurier et en exploitation depuis 1990, arrive en fin de vie. D’ici trois à quatre ans, c’en sera terminé. Évoluant dans le monde du graphite depuis 25 ans, Benoît Gascon compte sur le projet du lac Guéret, au nord de Baie-Comeau, pour poursuivre sur la même lancée, d’autant plus que la demande en graphite a explosé ces dernières années dans le monde.

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