Baie-Comeau – Six représentants de la Manicouagan s’envoleront vers Val-d’Or, jeudi, pour une mission économique de deux jours chapeautée par Innovation et Développement Manicouagan (ID Manic).
Le maire de Baie-Comeau et préfet de la MRC de Manicouagan, Claude Martel, sera du voyage en compagnie de Jacques Parent, du Consortium Innovation Technologique Énergie Côte-Nord (CITEC), de Michaël Cosgrove, du Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB), de Janie Albert, de la Chambre de commerce de Manicouagan, ainsi que de Yannick Charette et Karine Otis, d’ID Manic. La Société d’expansion de Baie-Comeau est également associée au projet.
La délégation compte sur cette mission pour établir des liens avec ses homologues de Val d’Or, une région ayant des similitudes avec la Manicouagan. Elle veut s’inspirer de ce qui s’y fait de bon pour orienter une partie de son propre développement, principalement dans le domaine de la forêt.
Comme l’a noté M. Cosgrove, la diversification de la filière forestière en cours en Abitibi intéresse grandement le groupe, principalement la mise en place d’un parc forestier intégré et son centre de valorisation de la fibre.
La Manicouagan souhaite se lancer dans la diversification économique de son industrie forestière, notamment par la valorisation des billes de bois inutilisées pour le sciage ou encore des écorces.
Pour sa part, le CITEC, qui fait la promotion des énergies renouvelables, profitera de la mission de deux jours pour observer tout ce qui touche la gestion de la fibre et de la biomasse.
Agir maintenant
Tous les acteurs socioéconomiques sont d’accord sur une chose : il faut trouver des façons de faire pour éviter de revivre une crise forestière comme celle de 2015.
« En 2015, ce qui s’est produit, c’est un wake up call pour tout le monde. Si on l’échappait, ça aurait été catastrophique. À l’entente de cinq ans (avec le gouvernement), il reste quatre ans et demi. Il ne faut pas attendre. Il faut avoir les reins solides s’il nous arrive un autre pépin », a insisté le directeur général du CEDFOB, tout en rappelant que la forêt de la Manicouagan est un joyau.
Le budget de la mission économique à Val-d’Or s’élève à 10 200 $. Les partenaires y contribuent financièrement, tout comme les ministres Laurent Lessard (Forêt) et Martin Coiteux (Affaires municipales) qui ont grugé dans leur enveloppe discrétionnaire. Un programme d’aide fédéral permet aussi de payer les frais de déplacement de M. Cosgrove.
Fait à noter, c’est la première fois en une dizaine d’années que le milieu socioéconomique et politique de la Manicouagan orchestre une mission du genre. La dernière fois, c’était du côté de Haapy Valley-Goose Bay au Labrador.
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