Pointe-Lebel frappe un mur financier et se tourne vers Québec

Par Charlotte Paquet 24 février 2017
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Photo archives

Baie-Comeau – Après 14 longues années de discussions et près de 400 000 $ sortis de ses coffres, Pointe-Lebel frappe un mur financier pour la mise aux normes de l’eau potable dans ses deux parcs de maisons mobiles, selon le maire Normand Morin, qui part au front pour demander à Québec de réviser les règles de ses programmes d’aide financière.

« On veut faire bouger les choses pour nous et pour toutes les petites municipalités du Québec », mentionne le maire Morin. Dans un projet de résolution, la municipalité demande au gouvernement de respecter son engagement de 2015 concernant la révision de ses programmes, et ce, dans la foulée des coupes apportées au pacte fiscal.

« L’objectif était de faire du ménage là-dedans. Les élections arrivent, des programmes, ils en font des nouveaux et n’effacent pas les vieux», explique l’élu. Selon l’élu, les petites municipalités peinent à bénéficier des programmes d’aide, car elles n’ont pas les ressources techniques et financières pour faire face à toutes les exigences imposées.

À titre d’exemple, Pointe-Lebel a manqué de temps pour déposer son dossier au Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées, qui était pourtant le plus avantageux pour elle parmi les quatre programmes vers lesquels le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire l’a dirigée.

« La municipalité de Pointe-Lebel demande au gouvernement de revoir les programmes d’aide financière pour les infrastructures et la mise aux normes de l’eau potable pour tenir compte de la réalité financière actuelle des petites municipalités de moins de 5 000 habitants », peut-on lire dans le projet de résolution. Elle y dénonce aussi le fait que la plupart des programmes d’aide mènent à la signature d’un protocole d’entente à partir des couts réels plutôt que des couts estimés, comme cela a déjà été le cas.

« On est jammé »

Qui dit couts réels, dit également confection préalable des plans et devis et octrois de contrats.

Or, pour le projet de mise aux normes de l’eau potable à Pointe-Lebel, l’étape des plans et devis pourrait couter jusqu’à 1 M$. « Là, on vient de frapper un mur financier. On est jammé, car on ne l’a pas cet argent-là. Si on veut l’avoir, il faut aller en règlement d’emprunt », indique le maire.

Pour éviter de devoir emprunter 1 M$ et de faire face à une possible opposition au sein de la population, opposition que M. Morin comprendrait d’ailleurs, la municipalité envisage la réalisation des plans et devis en quatre sections. « On est en train de faire du tricot au lieu d’y aller avec des plans et devis globaux », illustre l’élu, déçu.

Actuellement, les couts du projet de mise aux normes oscilleraient entre 13 M$ et 18 M$ selon la technologie choisie parmi les six qui sont sur la table. Si le ministère oblige l’aménagement d’étangs aérés, cela ferait bondir la facture. L’option de technologie membranaire, une autre possibilité, couterait autour de 13 M$.

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