Une première journée de grève dans les CPE

Par Steeve Paradis 1 novembre 2017
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Guillaume Tremblay de la CSN Côte-Nord et Julie Pellerin, présidente du syndicat des travailleuses des CPE de la Manicouagan, étaient de la manifestation de lundi à l’intersection des boulevards Blanche et Laflèche. Photo Le Manic

Guillaume Tremblay de la CSN Côte-Nord et Julie Pellerin, présidente du syndicat des travailleuses des CPE de la Manicouagan, étaient de la manifestation de lundi à l’intersection des boulevards Blanche et Laflèche. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Plus de 400 centres de la petite enfance (CPE) de la province, dont les cinq de la région de Baie-Comeau, tenaient une journée de grève lundi. Les 11 000 travailleuses syndiquées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), incluant les 94 de la Manicouagan, voulaient exprimer clairement leur impatience devant l’impasse des négociations.

Après avoir manifesté devant leurs installations respectives entre 7 h et 9 h, les employées des CPE s’étaient données rendez-vous à l’intersection des boulevard Blanche et Laflèche pour se faire voir et aussi entendre plutôt bruyamment

« Tout est bloqué dans les négociations », a fait valoir Julie Pellerin, présidente du syndicat des travailleuses des CPE de la Manicouagan.

« L’employeur nous dit que si on n’accepte pas ce qui a été proposé comme régime de retraite, il est impossible de négocier les autres points », a-t-elle lancé.

« On dirait que le gouvernement ne croit pas à ça, un réseau de services de garde éducatifs », a ajouté le président du conseil central Côte-Nord de la CSN, Guillaume Tremblay. « Surtout en constatant ce qu’il a fait avec les CPE, avec des coupures de 300 millions dans les dernières années. »

Les négociations sont rompues depuis jeudi dernier. Le lendemain, le syndicat a décrété qu’il utilisait lundi la première de six journées de grève, un mandat entériné à 94 % par les membres. Le syndicat rappelle que les travailleuses des CPE sont sans contrat de travail depuis 30 mois.

Points d’achoppement

Selon la CSN, il n’y a pas que sur le régime de retraite que les négociations achoppent. Les pauses rémunérées, les appellations d’emploi, la place des travailleuses sur les conseils d’administration des CPE et les disparités régionales, notamment, sont d’autres dossiers en litige.

Au cours des dernières heures, les autorités syndicales ont fait le point sur leur récente action. « On va s’asseoir pour voir où le ministère de la Famille est rendu et ensuite, on verra si on utilisera nos autres journées de grève », a souligné M. Tremblay.

Quant à Mme Pellerin, elle estime que la majorité des parents appuient la cause des travailleuses des CPE, même si plusieurs ont dû faire des contorsions dans leur horaire lundi.

À Baie-Comeau, la CSN représente les CPE Carré de sable, Au boisé, Magimuse, Les Gamins d’ici et Les p’tits Bécots.

 

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