Cinoche récompense “Maud” et “La passion de Van Gogh”

Par Charlotte Paquet 29 janvier 2018
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La passion de Van Gogh a reçu l’Outarde du meilleur film du festival. Membre du comité organisateur, Tania Boudreau effectue la remise au commanditaire du prix, Pascal St-Cricq, du Ciné-Centre. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Maud et La passion de Van Gogh se sont distingués parmi les 27 films en compétition lors de la 30e édition du Festival du film international de Baie-Comeau, qui a comptabilisé 7 116 entrées en 10 jours de projection. Le premier a remporté trois prix Outardes (dont un ex æquo) et le second, deux.

Le magnifique film Maud, réalisé par Aisling Walsh, a reçu le prix coup de cœur du public en plus de voir l’actrice Sally Hawkins être sacrée meilleure interprète féminine du festival. Le jury lui a aussi décerné le titre de meilleure film canadien ex æquo avec C’est le coeur qui meurt en dernier, d’Alexis Durand-Brault.

Par ailleurs, La passion de Van Gogh, de Dorota Kobiela et Hugh Welchman, a remporté les titres de meilleur film du festival et de meilleure direction de la photo.
Le prix coup de cœur du public – meilleur film québécois est allé à Pieds nus dans l’aube, de Francis Leclerc.

Parmi les autres récipiendaires de l’édition 2018 de Cinoche, mentionnons Stephan Denoluybov, qui a reçu le prix du meilleur interprète masculin pour sa performance dans Glory.

Le prix du meilleur scénario est allé à Yorgos Lanthimos et Efthymis Filipou pour La mise à mort du cerf sacré.
Pierre-Philippe Côté a remporté le prix de la meilleure trame sonore pour son travail dans le film Les affamés, de Robin Aubert. Sierranevada, de Cristi Puiu, a reçu le prix de la meilleure réalisation.

Des 7116 entrées (7 448 en 2017) enregistrées au Ciné-Centre de Baie-Comeau pendant Cinoche, le film le plus populaire auprès aura été Pieds nus dans l’aube, qui a été vu par 553 cinéphiles. C’est le cœur qui meurt en dernier, Les rois mongols et Tadoussac, trois films québécois, sont les trois autres qui ont été les plus courus.

Des films ont aussi affiché complets. On peut penser à C’est le cœur qui meurt en dernier, Iqaluit, Mariage à l’israélienne, Le temps de la Manic, Tadoussac et Maud.

Satisfaction

Marie-Hélène Beaudry, qui en était à sa dernière édition comme directrice générale de Cinoche après quatre ans, tire un bilan très satisfaisant du festival. Au chapitre du nombre d’entrées, elle parle d’une certaine constance. « Avec au moins 7 000 et plus d’entrées, ça équivaut au tiers de la ville », souligne-t-elle, en se disant touchée qu’après 30 ans, l’événement attire encore autant de gens.

La participation des gens au Bal de neige a cependant déçu la directrice générale, tout comme l’annulation d’une matinée scolaire en raison d’une tempête de neige. Malgré tout, la participation de 1 210 étudiants du primaire et du secondaire à Cinoche est un record des quatre dernières années au moins.

La 30e édition du festival a été le chant du cygne de six des 13 membres du comité organisateur. Malgré cela, Mme Beaudry ne se dit pas inquiète en raison de la notoriété de l’événement et l’accompagnement des nouveaux membres qui sera assuré par ceux toujours en poste. « Je souhaite à Cinoche 30 autres belles années », a-t-elle lancé.

Fait à noter, la directrice générale sortante a admis que le comité devra se pencher sur le phénomène des films projetés au festival, mais déjà accessibles sur d’autres plateformes depuis un certain temps, ce qui concernait une dizaine de films cette année. Cette situation a des conséquences certaines sur le nombre d’entrées.

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