Tous les espoirs sont permis pour le comité de citoyens

Par Charlotte Paquet 8 février 2018
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Anne Poulin considère que seuls les enquêteurs de l’UPAC ont « le moyen d’avoir accès aux documents supposément disparus ». Photo Le Manic

Anne Poulin considère que seuls les enquêteurs de l’UPAC ont « le moyen d’avoir accès aux documents supposément disparus ». Photo Le Manic

Baie-Comeau – Maintenant que la tutelle de la municipalité de Baie-Trinité est officialisée, Anne Poulin se croise les doigts pour que la lumière soit faite sur l’administration passée afin de tourner la page sur une période sombre et pouvoir envisager un avenir plus lumineux.

« On ne peut pas avancer sans faire un retour dans le passé et il est difficile à faire », reconnait la présidente du comité de citoyens de Baie-Trinité fondé en janvier et réunissant 53 personnes. Elle a beau se faire dire par certaines personnes d’arrêter de vivre dans le passé et d’avancer, Mme Poulin considère qu’il s’agit d’un passage obligé.

Faut-il rappeler que dans un rapport déposé le 1er décembre 2017, un observateur mandaté par la Commission municipale du Québec avait relevé de nombreuses lacunes dans l’administration de la municipalité en parlant d’une véritable situation chaotique. Le nouveau conseil municipal élu en novembre dernier a réussi à déposer tout récemment les états financiers de l’année 2015, mais il manque encore ceux de 2016 et de 2017 à produire (dans ce dernier cas, la situation est plus normale) ainsi que le budget 2018.

Mme Poulin est très contente de la mise sous tutelle de Baie-Trinité, qu’elle avait d’ailleurs réclamée dans une lettre au ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux. Elle voit aussi d’un bon œil l’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sur la gestion municipale du passé. « Les seules personnes qui ont le moyen d’avoir accès aux documents supposément disparus, ce sont les policiers », martèle-t-elle.

Taxes et transparence

La présidente souhaite l’assainissement des finances publiques dans sa municipalité. Les 100 000 $ de revenus qui seraient manquants en raison de taxes foncières impayées, elle considère que tout doit être fait pour les récupérer.

« Je veux avoir la liste de ces gens-là qui n’ont pas payé et il y a des entreprises là-dedans. La municipalité a besoin d’argent et la façon la plus rapide d’avoir de l’argent, c’est de collecter les taxes dues », indique Mme Poulin.

La transparence des membres du conseil municipal l’interpelle aussi. Selon elle, cette transparence est loin d’être acquise et cela l’inquiète notamment quant à d’éventuelles disparitions de preuves. « Pour l’instant, on a des doutes et je ne suis pas la seule. S’ils ne sont pas en mesure de collaborer à l’évolution du dossier, qu’ils (les élus) démissionnent, que l’UPAC fasse son travail et qu’on les réélise », conclut la présidente.

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