Deux organismes célèbrent leurs anniversaires

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 4 juillet 2019
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Le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes de la Côte-Nord et Droits et recours en santé mentale de la Côte-Nord ont célébré récemment des anniversaires importants. On aperçoit les directrices générales des deux organismes, Véronique Morneau et Stéphanie Chevarie. Photo Le Manic

Baie-Comeau – En 1994, un nouvel organisme venait au monde sur la Côte-Nord : le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP). Un quart de siècle plus tard, il poursuit sa mission.

Le 6 juin, c’était jour de festivités au CAAP, pour qui, 25 ans d’existence et de services dans le milieu, ça ne devait pas passer sous silence. « C’est une belle noce d’argent », lance sa directrice générale, Véronique Morneau. « Le bilan principal qu’on fait, c’est que c’est un organisme utilisé par la population. Il est bien enraciné, bien ancré », précise celle qui y œuvre depuis 2006, mais qui en tient les rênes depuis octobre dernier.

Le CAAP répond à des besoins de personnes insatisfaites des services ou des soins reçus dans le réseau de la santé et des services sociaux. Du 1er avril 2018 au 31 mars 2019, 318 clients ont été aidés dans leurs démarches pour dénoncer des situations, qu’elles soient liées aux soins et services dispensés, à l’accessibilité des services et aux relations interpersonnelles, entre autres exemples.

« Nous, on fait la rédaction de la plainte avec les attentes, les faits et les conséquences sur la vie de la personne », explique Mme Morneau. C’est l’usager qui achemine ensuite sa plainte à la commissaire aux plaintes du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, qui aura 45 jours pour la traiter et rendre une décision.

La directrice générale rappelle que dans le cas d’une insatisfaction, le client pourra s’adresser au Protecteur du citoyen. « Ça, c’est dans le cas des plaintes normales. Pour ce qui est des plaintes médicales, le premier palier, c’est le médecin examinateur et le deuxième palier, c’est le comité de révision. »

Véronique Morneau insiste sur le côté professionnel des services du CAAP. « On s’assure que les délais soient respectés et que les gens obtiennent satisfaction ou du moins, si tu n’as pas satisfaction, tu as la satisfaction d’être allé au bout de ta démarche, que ça n’ait pas passé en oubli. »

Parmi ses réalisations, le Centre d’aide et d’assistance aux plaintes de la Côte-Nord a permis, voilà sept ou huit ans, d’améliorer les choses pour les gens qui reçoivent des soins de santé à l’extérieur de leur milieu. Ainsi, avant, les premiers 250 kilomètres parcourus vers des hôpitaux des régions limitrophes, comme le Saguenay ou encore Québec, étaient à la charge des usagers. Aujourd’hui, cette distance a été ramenée à 200 kilomètres, permettant à davantage de personnes de bénéficier d’une allocation.

Souffler cinq bougies

Pour sa part, Droits et recours en santé mentale (DRSM) de la Côte-Nord, organisme qui partage les mêmes locaux que le CAAP, a célébré lui aussi un anniversaire important au début du mois dernier : ses cinq ans.

La naissance de cette organisation a succédé à un vide de quelques années dans le soutien à cette clientèle sur la Côte-Nord. En 2018-2019, 177 personnes ont recouru à ses services d’interventions individuelles, soit 60 % d’hommes et 40 % de femmes. Il s’agit d’une hausse de 13 % en un an.

Il faut aussi noter que 121 autres personnes ont contacté l’organisme à titre de tiers, c’est-à-dire des intervenants de différents milieux et des membres de l’entourage. Fait à noter, ces tiers ont connu une augmentation de 116 % sur une base annuelle.

« On fait beaucoup d’accompagnement. On les aide à reprendre du pouvoir sur leur vie », explique la directrice générale de DRSM, Stéphanie Chevarie.

Le réseau de la santé et des services sociaux demeure le secteur d’où émanent de plus grand nombre de demandes de la part de gens vivant avec un problème de santé mentale qui considèrent être lésés dans leurs droits.

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