Projet de coopérative : des citoyens lèvent la main à Franquelin

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 25 mai 2020
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Jean-Émile Valois est très encouragé par les 32 personnes qui sont prêtes à travailler avec lui à un projet de coopérative pour relancer les activités du dépanneur avec station-service de Franquelin.

L’idée d’une coopérative pour relancer les opérations du dépanneur de Franquelin chemine. L’appel de Jean-Émile Valois a été entendu et 32 citoyens ont manifesté leur intention de donner un coup de main au projet.

Lors de la fermeture du dépanneur Légaré et Lévesque le 9 mai, le seul endroit avec service d’essence sur les 100 kilomètres séparant Baie-Comeau et Baie-Trinité, M. Valois a décidé de sonder la population. Il se donnait jusqu’au 23 mai pour recueillir les noms.

« C’est beau de voir ça. Ça me rassure, car s’il n’y avait pas eu beaucoup de monde, ça aurait été plus inquiétant. Il y a comme une volonté pour qu’il se passe quelque chose», précise le résident du village, encouragé, mais aussi conscient que le travail commence.

À ce jour, des promesses de dons totalisant 9 000 $ ont même été reçues pour le projet de coopérative.

De l’accompagnement

Jude Brousseau, conseiller à la Coopérative de développement régional du Québec pour la Côte-Nord, est en contact avec M. Valois. Une première rencontre, virtuelle probablement, avec le groupe de personnes intéressées à travailler au projet de coopérative se tiendra bientôt.

M. Brousseau pourrait offrir au comité jusqu’à 70 heures en accompagnement. « Pour payer ça, on va aller à la recherche de subvention », indique l’initiateur, qui a déjà sa petite idée à quelle porte aller frapper.

« Il nous a dit on va travailler pour faire un plan d’affaires, on va voir l’équipement qui est là et on va négocier le prix avec les propriétaires. »

M. Valois espère que la coopérative voit le jour et que ses affaires marchent. Il garde en tête l’échec de la Coopérative Osmia à Baie-Comeau, qui a fermé ses portes après un an d’opération.

« Il faut que ça soit solide. J’ose croire qu’en prenant nos aplombs comme il faut, ça va être quelque chose de solide et ça va fonctionner. »

Un impact senti

Selon Jean-Émile Valois, après deux semaines, l’impact de la fermeture du commerce se fait sentir. En plus du vide immense dans le village même, c’est aussi un service d’essence qui n’est plus.

Le citoyen se prépare d’ailleurs à contacter le ministère des Transports du Québec en vue de l’installation d’un panneau routier à Baie-Comeau afin d’informer les automobilistes de l’absence de station-service sur une distance de 100 km.

Il pense aussi aux voyageurs qui arrivent sur la Côte-Nord par le traversier à Godbout et qui s’attendent à trouver une station-service pour faire le plein. Avec la fermeture du commerce de Franquelin, il leur faudra rouler une soixantaine de kilomètres à l’ouest ou une quarantaine à l’est pour pouvoir mettre de l’essence dans leur véhicule.

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