Les mauvaises créances diminuent sur la Côte-Nord comme au Québec

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 16 avril 2021
Temps de lecture :

Les préavis d’exercice ont diminué de 51 % au cours des 12 derniers mois sur la Côte-Nord. Photo iStock

Les mauvaises créances ont diminué partout au Québec au cours des 12 derniers mois et la Côte-Nord n’y échappe pas, mais sans les mesures d’aide financière liées à la pandémie, ça aurait été une tout autre paire de manches.

C’est le constat effectué par la firme JLR, solutions financières, qui collige les différentes données reliées aux mauvaises créances. Pour certains indicateurs, comme le faible nombre de préavis d’exercice, c’est même du jamais vu depuis au moins 10 ans au Québec.

Sur la Côte-Nord, le nombre de préavis a chuté de 51 % d’avril 2020 à mars 2021 pour se fixer à 50. Une telle procédure signifie qu’un créancier avise une personne qu’il a l’intention d’exercer son droit de recours hypothécaire.

Toujours en région, 21 procédures en délaissement ont été observées. Ce sont des propriétaires qui ont tout simplement décidé de remettre les clés de leur maison à leur créancier hypothécaire. Dans ce cas-ci, la firme JLR ne comptabilise pas la variation par rapport à la même période un an plus tôt en raison du nombre trop faible pour calculer une variation représentative, explique-t-elle.

Par contre, dans toutes les régions du Québec où cette variation est quantifiée, des diminutions importantes sont enregistrées.

S’il est un secteur où la Côte-Nord se démarque, c’est du côté des avis de vente sous contrôle de justice. Les 30 dossiers ouverts en 12 mois représentent un bond de 7 % alors que des baisses sont observées dans toutes les autres régions. De tels avis font suite au non-respect des obligations d’un propriétaire par rapport à une hypothèque.

À la grandeur du Québec, les préavis d’exercice ont diminué de 47 % au cours des 12 derniers mois; les délaissements de 45 %; et les avis de vente sous contrôle de justice de 46 %.

« La situation était particulièrement exceptionnelle au printemps dernier où très peu de créanciers procédaient à la reprise de propriétés. Depuis, les institutions financières et autres entreprises ou personnes détenant des hypothèques légales ont recommencé à émettre des préavis d’exercice », écrit JLR dans son compte-rendu.

La firme fait aussi remarquer que l’actuelle vigueur du marché immobilier limite le nombre de reprises, en ce sens que les propriétaires qui éprouvent des problèmes financiers parviennent à revendre rapidement leur propriété.

Partager cet article