La percussionniste Marie-Josée Simard célèbre 42 ans de carrière

Par Charlotte Paquet 6:15 AM - 15 septembre 2021
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Originaire de Baie-Comeau, Marie-Josée Simard célèbre en 2021 ses 42 ans de carrière comme percussionniste soliste. Photo courtoisie

La percussionniste Marie-Josée Simard montera bientôt sur la scène du Centre des arts de Baie-Comeau avec le trio En Trois Couleurs. Initialement prévu pour mars 2020, ce concert dans sa ville natale coïncidera avec son 42e anniversaire de carrière, rien de moins!

Pour ce rendez-vous du 21 septembre tout en jazz en compagnie des pianistes François Bourassa et Yves Léveillé et sur le thème L’onde sonore du fjord, la musicienne espère une belle réponse du public.

« C’est probablement l’une des dernières fois que je vais jouer à Baie-Comeau. J’avance en âge », souligne d’une voix pourtant débordante d’énergie celle qui célébrera ses 65 ans en novembre. Tant que la santé est au rendez-vous et que les idées ne manquent pas, tout reste possible, ajoute-t-elle d’ailleurs.

Quel chemin parcouru tout de même pour la petite fille de la rue De Bienville à Baie-Comeau, née dans une famille de musiciens, avec sa mère Geneviève, pianiste, et son père Jérémy, batteur. Sa prolifique carrière a de quoi faire l’envie de bien d’autres.

À 11 ans, Marie-Josée Simard découvrait le vibraphone et suivra le xylophone. Après le Conservatoire de musique de Québec en percussions à 17 ans, c’est au Conservatoire de musique de Montréal qu’elle poursuivra sa formation avant de lancer sa carrière professionnelle en 1979 comme percussionniste soliste, la seule au Canada à l’époque.

C’est parti!

Dès l’année suivante, elle remportait le concours télévisé Du Maurier Search for Star à Toronto au marimba et xylophone. « Ce concours-là m’a propulsée partout au Canada pendant une dizaine d’années. J’ai donné des concerts partout. J’ai joué avec les orchestres symphoniques. Je roulais. Je passais à la télévision », se souvient la musicienne.

Au fil des ans, elle a multiplié les honneurs et les bourses. À titre d’exemple, en 2021, elle a reçu l’appui financier du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec comme soutien à la création pour un concerto qu’elle offrira avec l’Orchestre national de jazz et trois autres musiciens le 15 décembre à la Place des arts à Montréal.

En 2015, Marie-Josée Simard obtenait aussi une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec pour une résidence de perfectionnement au Japon, sa deuxième du genre depuis 2007. Sa récente expérience au pays du Soleil levant fait d’ailleurs partie de ses plus beaux moments en carrière. « Mon passage au Japon, d’être restée trois mois à Tokyo dans une résidence, de découvrir la culture japonaise, ç’a été de bons moments dans ma vie. »

En 2002, une tournée effectuée au Québec avec Les Violons du Roy, et l’un de ses anciens étudiants comme chef d’orchestre, a aussi été marquante dans sa carrière. « Nous avions joué un concerto composé à mon intention de Rachel Laurin », se remémore-t-elle.

Ça se poursuit!

Des choses extraordinaires, la musicienne en a vécu en 42 ans de carrière et encore aujourd’hui, elle savoure tout ce qui arrive avec le trio En Trois Couleurs, un ensemble de jazz dont elle a initié la formation. « Je vis de beaux moments encore plus à mon goût. Quand tu es jeune, tu pousses. Quand tu es rendue à 42 ans de métier, tu choisis », poursuit-elle.

En neuf ans d’existence, le trio En Trois Couleurs aura permis à Marie-Josée Simard de continuer de s’accomplir. « C’est stimulant. C’est un ensemble qui marche bien. » À sa première tournée, le groupe a d’ailleurs remporté le Prix Opus du concert jazz de l’année en 2013.

En 2016, le trio réalisait une tournée de 17 concerts en Chine. Trois ans plus tard, il y retournait pour une dizaine de concerts. « On aurait aimé retourner en Asie, mais on ne sait pas », fait remarquer la musicienne en référence à la pandémie. Le Japon et la Corée l’intéressent.

Après plus de quatre décennies de musique, Marie-Josée Simard croit qu’une fois arrivée en fin de carrière, elle pourrait bien se consacrer uniquement à la musique de Bach au vibraphone. « Ne jouer que du Bach et revenir à mes premières amours », conclut-elle.

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