Denis Lavoie roule 1 000 km à vélo pour la malnutrition infantile

Par Johannie Gaudreault 11:00 AM - 29 juin 2023
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Denis Lavoie s’est arrêté à l’hôtel Le Pionnier de Tadoussac, où la propriétaire Nancy Lessard est aussi originaire de Baie-Comeau. Photo Facebook

L’ancien Baie-Comois Denis Lavoie est un adepte des épreuves physiques. À 64 ans, il a démontré son talent sportif en pédalant 1 000 kilomètres à vélo en 6 jours au profit de la Fondation Jennely Germain, en soutien à son ami Michel Germain, aussi originaire de Baie-Comeau. 

Du 20 au 25 juin, le cycliste a parcouru une boucle qui débutait à Beaumont, près de Québec, où il vit maintenant. Il a roulé jusqu’au Bas-St-Laurent avant de prendre le traversier à Matane pour se rendre sur la Côte-Nord. De Godbout, il s’est rendu jusqu’à Tadoussac pour terminer la boucle le dernier jour de son périple en passant par Baie-Saint-Paul. 

Il a été hébergé chez une de ses tantes pour sa nuit à Baie-Comeau. La sœur de sa mère, Cécile Michaud, l’a accueilli à bras ouverts.

M. Lavoie a réussi à amasser 3 500 $ pour la cause grâce aux dons qu’il a reçus. La moitié de la somme récoltée sera redistribuée à un organisme de Baie-Comeau qui œuvre pour la même mission, soit la malnutrition infantile. « À chaque fois qu’une levée de fonds est organisée ailleurs qu’à Amqui, je remets la moitié à un organisme de l’endroit », souligne Michel Germain, créateur et président de la Fondation qui porte le nom de sa fille. 

Descripteur des matchs de l’Océanic de Rimouski, Michel Germain est touché par le geste de son ami Denis Lavoie. « Ça fait 50 ans que je le connais. Denis, c’est un sportif de haut niveau au hockey, mais surtout à la crosse. Il est un des meilleurs joueurs au Canada. Il a de très bonnes chances d’être au temple de la renommée. Son dossier a été déposé et il serait le seul francophone », témoigne-t-il. 

C’est la première fois que le Baie-Comois d’origine planifie une épreuve pour la Fondation Jennely Germain. Il n’a pas eu besoin de préparation pour réaliser son défi. Il l’a décidé la semaine précédente. « C’était un peu rapide parce que je voulais qu’il soit accompagné tout au long du défi pour sa sécurité et pour ses bagages. Ç’a demandé de la planification de ma part », raconte celui qui a joué le rôle d’accompagnateur durant deux journées. 

En hommage à sa fille

Michel Germain a créé la Fondation Jennely Germain en 2019, 31 ans après le décès de sa fille Jennely dans un accident d’auto avec sa conjointe et sa mère, le 15 décembre 1998. Un drame qui a bouleversé celui qui a quitté sa ville natale en 1985 pour s’installer au Bas-St-Laurent. 

Afin de « garder vivante » son enfant qui avait 9 ans au moment de son départ vers le ciel, Michel Germain a décidé de lui rendre hommage à travers une fondation. Pourquoi la cause de la malnutrition infantile ? Parce qu’avec sa grande générosité, Jennely avait pris l’habitude de donner ses collations à ses amis d’école qui n’en avaient pas. 

« Elle est revenue de l’école une fois et je voyais bien qu’elle n’allait pas bien. Elle avait peur que je sois fâché parce qu’elle avait donné ses collations à des amis dont les boîtes à lunch étaient vides. Je n’étais pas fâché, j’étais fier. Je lui ai dit qu’à l’avenir, je mettrais plus de collations dans son sac pour qu’elle en garde aussi pour elle », se remémore le père, la voix sereine. 

C’est ainsi que 20 ans après la tragédie qui aura marqué sa vie, Michel Germain continue de faire le bien en offrant de la nourriture aux enfants qui ont trop souvent le ventre vide.

Il demeure maintenant à Amqui, mais se réjouit de toutes les campagnes de financement qui se tiennent au nom de sa fille.

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