Québec à vol d’oiseau : José Boily découvre le réservoir Manicouagan

Par Johannie Gaudreault 6:00 AM - 8 juillet 2023
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José Boily de Québec à vol d’oiseau était de passage dans la région pour le tournage d’une émission à la fin du mois de juin. Photo courtoisie

Les pourvoiries de la Côte-Nord ont une fois de plus inspiré le concepteur et animateur de l’émission Québec à vol d’oiseau (QVO), José Boily. Le passionné de chasse et de pêche a cette fois lancé sa ligne dans les eaux du réservoir Manicouagan. 

Les six jours de tournage, du 26 juin au 1er juillet, donneront lieu à une émission de 22 minutes diffusée sur la chaîne TVA Sports en novembre, après les 100 heures de montage nécessaires à l’équipe de production télévisuelle. 

José Boily a succombé une fois encore au charme de la Côte-Nord. « Pour nous, c’était une découverte. On avait déjà fait la route 138 dans des situations de chasse ou de pêche, mais on n’avait jamais fait le nord de la route 389. C’était une découverte impressionnante habillée par les gens que nous avons rencontrés là-bas », raconte-t-il, la tête encore remplie de souvenirs. 

Les conditions météorologiques n’ont pas toujours été idéales, mais l’équipe composée de trois personnes en a profité pour faire des rencontres hautes en couleur. M. Boily a interviewé Guy Boudreault, qui habite les monts Groulx, ainsi que Claire Savard, propriétaire du Relais Gabriel. « Ç’a été coloré, mais enrichissant aussi », assure l’animateur. 

En ce qui concerne la partie de pêche, José Boily la qualifie de « parfaite ». « Le réservoir est une mer intérieure », poursuit-il encore impressionné. Le voyage a débuté avec une journée à la pourvoirie Panomaguy pour la pêche à la truite mouchetée indigène. 

« C’est une pourvoirie assez familiale. On y retrouve des lacs un peu plus modestes avec des embarcations en location. C’est pour monsieur et madame Tout-le-Monde. On a eu beaucoup de plaisir, ça mordait beaucoup. Il y avait de la truite mouchetée indigène de belle taille », commente le concepteur de QVO. 

Quant au réservoir Manicouagan, il a impressionné le pêcheur aguerri par son immensité.  « J’ai attrapé quelques poissons, mais c’était tellement grandiose que juste de regarder en avant, de regarder mes profondeurs, de voir tous les arbres qui sont inondés à travers mon sonar, de comprendre la dynamique de ce réservoir, j’étais comblé juste d’être là », se remémore-t-il. 

À cet endroit fascinant, les deux équipes de pêche souhaitaient récolter le trio multiespèces, soit brochet, ouananiche et truite grise. Les trois membres de la production étaient accompagnés d’employés de Tourisme Côte-Nord « qui n’avaient plus ou moins jamais pêché ». 

« Ç’a été bien de voir le sourire de ces gens-là qui en étaient à leur premier gros poisson. Ça change la dynamique. Ça nous remet les pieds comme quand on a commencé à pêcher », témoigne celui qui possède plusieurs admirateurs dans la région. 

A-t-il suffisamment apprécié son expérience nord-côtière pour y revenir ? José Boily est catégorique. C’est à refaire, mais plus longtemps. « J’aurais aimé avoir une ou deux journées de plus », dit-il en précisant que le réservoir Manicouagan ne peut pas être pour quelqu’un de non-initié. « Ça prend un bon bateau, des connaissances de navigation. » 

Un joyau sous-développé 

Si l’animateur bien connu des Nord-Côtiers est en amour depuis longtemps avec la région, il la considère comme un joyau sous-développé. « La Côte-Nord demeure un endroit de chasse et de pêche qui est encore un joyau, pas assez découvert, donc le gibier est là en abondance », fait-il savoir. 

Le territoire nord-côtier recèle encore de trésors cachés, selon José Boily, qui se surprend du peu de pêcheurs rencontrés sur place. « C’est un terrain de jeu qui ne subit pas une grande pression encore. José Boily, personnellement, s’il voulait chasser ou pêcher, il irait sur la Côte-Nord à 100 miles à l’heure. »

Le Joliettain d’origine confie avoir une belle relation avec la Côte-Nord et son peuple de chasseurs et de pêcheurs. « Quand on vient ici, les gens nous klaxonnent, nous envoient la main. On est presque des joueurs de hockey pour les gens de la Côte-Nord. Les gens nous montrent qu’ils connaissent le projet. C’est vraiment du bon temps », divulgue-t-il. 

En plus de sa belle récolte de poissons, José Boily et son équipe ont pu découvrir des attraits intéressants des localités qu’ils ont traversées. Ils se sont notamment arrêtés à la Distillerie North Shore pour déguster l’amaretto à base de sorbier et ils ont fait la visite du barrage Manic-5. 

L’animateur, concepteur et développeur marketing a déjà des projets plein la tête pour ses prochaines visites en terre nord-côtière. Sur sa liste de souhaits, on retrouve la découverte de la route blanche en motoneige incluant la pêche sur glace ainsi que la chasse aux canards de mer sur la Basse-Côte-Nord.

Jusqu’en Europe

Outre TVA Sports, l’émission sera diffusée au Canada anglais ainsi que dans 16 pays européens en plus d’être traduite en trois langues de l’autre côté de l’Atlantique. « On travaille tellement pour produire une émission de qualité que ce n’est pas vrai qu’elle va mourir uniquement au Québec », se réjouit le concepteur.

Québec à vol d’oiseau, le bébé de José Boily, embauche maintenant six personnes à temps plein. Chasse, pêche et plein air sont au cœur de la série qui sollicite aussi nos papilles gustatives puisque le chef Fred Cyr (grand chef du Château Frontenac) prépare toujours une recette avec le produit pêché ou chassé.

Dans le cadre de l’épisode tourné à Baie-Comeau, c’est la ouananiche qui sera au menu. « Avec ce segment de quatre minutes, qu’on ne retrouve pas dans d’autres émissions du même genre, on veut montrer que le but de la chasse ou de la pêche, c’est de consommer le gibier ou le poisson récolté », de conclure l’entrepreneur. 

José Boily a réalisé de bonnes prises sur le réservoir Manicouagan tout comme ses accompagnateurs. Photo courtoisie

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