L’artiste en arts visuels Emilie Pedneault s’est plu à retravailler son projet Les espaces restreints sont choses du passé qu’elle a exposé à l’Alternative à Baie-Comeau le 27 juillet.
Emilie Pedneault, qui a déjà réalisé une exposition l’été dernier à Sept-Îles pour ce projet, doit son processus de création à la pandémie.
« Pendant la pandémie, on était un peu, même beaucoup, coupé des gens. Dépouillée du contexte social, ma démarche a évolué sur l’absence de transmission », raconte l’artiste qui a travaillé comme médium la solargraphie, en plein cœur des monts Groulx.
Ceci consiste à réaliser des photographies suivant un principe de base de sténopé, qui peut se résumer à capter des images pendant une longue exposition. « C’est l’excitation avec les solargraphies, tu les installes et quand tu reviens, tu ne sais jamais ce qu’il va y avoir. J’en ai posé une quarantaine et j’en ai gardé une dizaine », lance-t-elle à propos de son projet.
S’adapter au milieu
« Dans le fond, la solargraphie, c’est que tu scannes ton papier et tu retravailles ensuite tes images avec Photoshop pour augmenter les contrastes », explique l’artiste. « Quand je fais une expo, j’aime ça la penser en entier avec la salle », indique celle qui a retouché ses images spécifiquement pour les exposer à l’Alternative.
D’ailleurs, depuis un an, Emilie Pedneault remarque un changement dans son approche, ce qui a été bénéfique dans son processus créatif. « Je me suis vraiment améliorée pendant la dernière année, se réjouit-elle. Pour mon autre exposition, je n’avais pas été capable d’avoir autant d’images qu’aujourd’hui », dit cette dernière.
Emilie Pedneault est toujours en création pour son prochain projet Tanner de blanc des mornes, qu’elle espère exposer à l’été 2024.
