Jeunes et passionnés par la danse de Pow-wow

Par Karianne Nepton-Philippe 5:00 PM - 31 juillet 2023 Initiative de journalisme local
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De jeunes danseurs fiers de partager leurs traditions lors du Pow-wow de Pessamit.

Les valeurs traditionnelles vont chercher une toute nouvelle génération chez les innus de Pessamit. Quatre des jeunes danseurs du Pow-wow brillent par leur passion et ce, bien au-delà de leur communauté. 

Andy Canapé, Morgane Vachon-Fontaine, Anne-Sophie St-Onge et Maria-Santana Picard-Moreau ont la danse de Pow-wow dans le sang. Âgés entre 10 et 14 ans, ils ont non seulement démontré leur passion chez eux, mais se sont aussi démarqués dans d’autres Pow-wow au Québec. 

Alors que le Pow-wow de Pessamit est un événement traditionnel, d’autres Pow-wow sont compétitifs et les jeunes innus de la Côte-Nord y ont remporté des prix cette année. 

« Au début, c’était juste parce que ça m’amusait. […] Mais après avoir compris les significations de chaque danse, c’est devenu quelque chose de très important pour moi », mentionne Morgane Vachon-Fontaine, qui a remporté un Team Dance avec ses deux amies au Pow-Wow de Mashteuiatsh. 

Au Pow Wow international de Wendake, le jeune Andy Capané s’est classé troisième dans la catégorie Homme traditionnel junior et Maria-Santana Picard-Moreau a mérité la deuxième position dans sa catégorie d’âge. 

Cette dernière y a également reçu un bel honneur, soit le prix coup de cœur du public. « Quand je danse, je me sens très bien », déclare la jeune fille. 

Rappelons que le Pow-wow de Pessamit a réuni petits et grands du 28 au 30 juillet avec pour thème Soyons fiers de la relève

Andy Canapé, Anne-Sophie St-Onge, Maria-Santana Picard-Moreau et Morgane Vachon-Fontaine. 

Passion et traditions 

« J’aime ça danser et regarder les autres danser. J’aime ça aussi danser en équipe, avec mes amies », indique Anne-Sophie. 

« On est fier de notre relève. Il y a de plus en plus de danseurs et c’est de plus en plus populaire », lance Liette Picard, membre du comité organisateur de l’événement. Cette dernière remarque la détermination et la passion des jeunes filles et garçons qui pratiquent la danse de Pow-Wow, tout comme Marie-André Fontaine, maman de Morgane. 

« Quand elles dansent, elles sont dans leur bulle. Tu le vois, elles dansent pour une raison précise, propre à elles, et c’est beau à voir », mentionne-t-elle. « Quand je regarde ma fille, c’est une fierté que j’ai. Et on apprend de notre fille maintenant », poursuit-elle, faisant référence à la signification profonde de cette tradition innue. 

Alors qu’auparavant, assister à un Pow-wow était davantage un spectacle pour Marie-André Fontaine, elle se réjouit aujourd’hui de comprendre la démarche et la signification des danses de Pow-wow. « On a énormément appris là-dedans. Grâce à notre fille, on se sent tellement bien après un Pow-wow », ajoute-t-elle. 

« Danser, ça fait juste du bien », lance pour sa part sa fille qui se dit fière de voir la popularité grandissante des autres envers les traditions et la culture innue. « Ça fait du bien qu’on vienne nous regarder et voir nos traditions », déclare celle qui en est à son huitième Pow-wow. 

Voyager

Durant l’année, les jeunes suivent des cours de danse de Pow-wow, qui se donnent une fois par mois. « Le reste du mois, une fois par semaine, les filles se voyaient pour pratiquer », indique Marie-André Fontaine.

Cette passion a aussi fait voyager les jeunes innus jusqu’à Wemotaci, une communauté atikamekw au nord de La Tuque, pour recevoir des enseignements, au mois de février. 

Mme Picard mentionne aussi qu’elle a pour projet de participer à une grande compétition à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique aux États-Unis. « Mais quand on participe à des compétitions, on répète aux jeunes que ce qui importe, c’est d’émouvoir les gens et de participer », souligne cette dernière. 

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