Motos électriques : mauvaise image

Par Emy-Jane Déry 9:03 AM - 24 août 2023
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La présence des motos électriques au Vieux-Quai dérange.

Steven Samson est propriétaire de Noraction Sept-Îles. C’est le plus gros vendeur de motos électriques Talaria au Canada, selon ses données, signe de l’intérêt particulier des Nord-Côtiers pour le produit. Il estime en vendre entre 100 et 150 par été. Ça se détaille entre 4 500 $ et 6 500 $. 

« On averti lorsqu’on en vend, ce sont des véhicules faits pour du hors route », dit-il. 

Il se désole lui-même de constater que certains n’en font pas une utilisation appropriée et nuisent au produit. 

Même son de cloche du côté d’Aventure 138, qui vend pour sa part la marque Surron. 

« Je suis même allé rencontrer la Ville l’an dernier, pour savoir si je pouvais faire quelque chose pour aider, car on le voit, on n’est pas fou », dit un des propriétaires, Pierre-Alexandre Gauthier, à propos de l’utilisation inadéquate qu’en font, selon lui, une minorité de personnes. 

Il souligne que le produit à plusieurs avantages. 

« En termes de moyen de transport, c’est vraiment efficace et écoénergétique ». « Ils [les utilisateurs inadéquats] vont briser l’opportunité que nous avons de pouvoir se servir de ces nouveaux moyens de transport », déplore-t-il.

Craintes en sentiers aussi

La folie des motos électriques ne semble pas encore avoir atteint Baie-Comeau, où elles ne se font pas encore apercevoir en grand nombre. Par contre, le propriétaire de Mon Vélo à Baie-Comeau et Sept-Îles, et surtout, passionné de vélo, Jimmy Coll, est familier avec ces nouveaux engins.

Bien qu’il n’en vende pas dans ses boutiques, en tant que cycliste, il a certaines inquiétudes face au produit. Leur présence dans les sentiers de vélos de montagne causerait déjà des inconforts. C’est le cas au Club Norcycle, à Sept-Îles.

« Aux sentiers du lac des Rapides par exemple, c’est une autre problématique ces motos, parce que ce sont vraiment des motos dans un sentier de vélo. C’est dangereux, car ça va briser le sentier », dit-il. 

Leur vitesse de 80 km/h entraîne également des enjeux de sécurité à travers les vélos réguliers et même électriques, qui vont beaucoup moins vite.  

« Et comme ce ne sont pas des vélos, ils ne sont pas membres, donc ils ne contribueront pas à l’entretien des lieux. » 

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