Chambre de commerce de Manicouagan : Jeff Dufour Tremblay confiant et motivé

Par Karianne Nepton-Philippe 12:00 PM - 28 août 2023 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Jeff Dufour-Tremblay, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan. Photo archives

Aucun repos pour Jeff Dufour Tremblay, qui a quitté ses fonctions au bureau de la députée Marilène Gill le 25 août, pour se lancer corps et âme à la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) en ce lundi 28 août. 

Il voit dans ce nouveau défi une occasion en or pour lui et pour la région. « Il y a une espèce de tableau blanc qui est apparu. Tout ce qui était dessus est à peu près effacé, mis à part évidemment des pratiques habituelles de chambres de commerce », image l’homme de 31 ans. 

« Je trouve ça stimulant, ça m’allume. Ça me donne une opportunité en tant que nouveau directeur général d’aller chercher un contact direct avec nos membres à mon arrivée », poursuit celui qui a déjà changé de bureau pour prendre place dans celui près de l’entrée.

Son but : avoir un contact direct avec les membres lorsqu’ils mettent les pieds dans la bâtisse. 

M. Dufour Tremblay se dit confiant de remplir ce mandat, la tête déjà remplie d’idées. Cela passe par exemple par les événements que crée la Chambre de commerce, par le lien à solidifier avec la communauté de Pessamit ou encore par une expansion ou une collaboration de l’ensemble du territoire de la Manicouagan et la Haute-Côte-Nord. 

Revenir à la maison

Rappelons que Jeff Dufour Tremblay a été candidat pour le Parti québécois à l’élection provinciale de 2022. Défait le 3 octobre, il a immédiatement repris son rôle d’adjoint de la députée bloquiste Marilène Gill. 

Cependant habitué de partager la route entre Ottawa et l’ensemble de la Côte-Nord, il a l’intention aujourd’hui de s’établir à Baie-Comeau et de se concentrer sur sa Manicouagan. 

« J’ai beaucoup réfléchi. Il y a le fait de m’être impliqué très intensément dans la campagne auprès de la population, des organisations et des entreprises. On a fait énormément de rencontres. En 36 jours, on en a probablement fait des centaines. Ça m’a permis de réaliser à quel point j’aime être chez nous », déclare le Baie-Comois d’origine. 

À la suite du départ de Myreille Lalancette à la direction générale de la CCIM, le principal intéressé s’est régulièrement entretenu avec le président, Antonio Hortas. 

« Il a pris le temps de m’expliquer les objectifs et la nouvelle vision qui s’installent. Parce qu’au départ de Myreille, ça faisait quand même plusieurs années qu’il n’y avait plus de permanence », indique M. Dufour Tremblay. 

« Je n’ai pas pris la décision de quitter la politique du jour au lendemain. J’aime encore ça et je vais toujours aimer ça », soutient ce dernier. Il ajoute : « S’il y a une offre, une opportunité, je vais l’évaluer. […] Dans les dernières années, je ne voulais pas quitter l’emploi que j’avais, donc je n’évaluais rien, je n’y portais pas attention. »

Marilène Gill 

C’est avec émotion qu’il a dû annoncer son départ à sa patronne et amie, Marilène Gill. « Je n’appréhendais pas sa réaction, je la connais bien. Je savais que ça serait rationnel au début et que l’émotif embarquerait par après », raconte-t-il. 

« Marilène pour moi, c’est une des femmes que je respecte le plus, c’est la femme politique qui, par ses petits gestes quotidiens, va finir par faire une grande différence pour les autres femmes qui veulent faire de la politique. C’est aussi une amie très proche, on se parle tous les jours depuis 8-9 ans. »

« Donc, j’ai eu beaucoup de misère à le dire à Marilène. Ç’a été assez émotif. J’ai eu le petit motton dans la gorge », lance-t-il.

Travailler avec les élus

Jeff Dufour-Tremblay rappelle qu’il est important de faire la distinction entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Ce qui le rend apte à travailler avec tous les élus, nonobstant leur allégeance politique. 

« J’ai une bonne relation avec Yves Montigny et avec Marilène Gill. Moi, je vais parler avec les élus », rapporte-t-il fermement. « J’ai eu des contacts déjà avec le député Yves Montigny, il a même fait partie des premières personnes qui ont su que j’occuperais ce poste », ajoute-t-il. 

La porte toujours ouverte 

« Je ne fermerai jamais la porte à la politique, lance le Nord-Côtier, la politique ne sera jamais loin de moi. »

Sans dévoiler s’il a l’intention « d’avoir un rôle significatif », il assure qu’il « va certainement maintenir un lien avec les élus pour toujours garder un petit pain à l’intérieur de cette machine-là ». 

« Je veux travailler pour que les choses s’améliorent sur la Côte-Nord et pour que les gens puissent améliorer leur situation. Pour ça, il faut faire partie de l’appareil politique », déclare le nouveau directeur.

Partager cet article