Vivre dans la dignité pour les diabétiques

Par Karianne Nepton-Philippe 5:00 PM - 28 août 2023 Initiative de journalisme local
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Nadia Desbiens rencontrera cette semaine le député Yves Montigny afin de lui faire part de la situation. Photo Facebook

« Je suis venue ici pour dénoncer une discrimination qui dure depuis 2011 pour les personnes diabétiques insulinodépendantes adultes, pour avoir accès aux pompes à insuline », s’exclame Nadia Desbiens, devant le bureau de son député, Yves Montigny, le 28 août. 

Nadia Desbiens, de Pointe-Lebel, est diabétique de type 1, soit insulinodépendante, ce qui signifie qu’elle débourse des centaines, voire des milliers de dollars, chaque année depuis près de 20 ans pour des pompes à insuline la gardant en vie. 

« Si je ne m’injecte pas d’insuline, je décède dans les prochaines semaines », explique celle qui a déposé une lettre au député de René-Lévesque, Yves Montigny, le 28 août. 

Elle demande que la pompe à insuline avec capteur de glucose et tous les accessoires pour son utilisation soient remboursés par le gouvernement. 

D’ailleurs, plusieurs députés québécois ont été rencontrés par des représentants de coalitions soutenant les personnes adultes vivant avec un diabète insulinodépendant. « Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse avoir accès aux meilleurs soins possibles », ajoute Mme Desbiens. 

18 ans et plus 

« Au Québec, depuis 2011, la pompe est remboursée par la Régie de l’assurance maladie du Québec chez les personnes âgées de moins de 18 ans qui répondent à certains critères cliniques. L’accès à ce programme se poursuit après l’âge de 18 ans pour ceux qui y ont adhéré avant cet âge », peut-on lire sur le site web de Diabète Québec. 

Plusieurs pétitions ont déferlé à l’Assemblée nationale et aux députés depuis un peu plus de 10 ans, mais Mme Desbiens lance qu’elles « n’ont rien donné ». Cette dernière a été diagnostiquée à l’âge de 23 ans. 

Diabète Québec informe que des coûts d’environ 7 000 $ sont à prévoir pour la pompe à insuline. De plus, c’est entre 1 500 $ et 3 000 $ qu’il faudra débourser chaque année pour l’ensemble des fournitures, comme les cartouches d’insuline, le dispositif de perfusion et encore plus. 

« Le gouvernement nous fait mourir dans la dignité, mais moi, avant j’aimerais ça vivre dans la dignité, pouvoir vivre libre », déclare la Nord-Côtière. « Depuis 2011, je me sens brimée dans mes droits », conclut-elle. 

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