L’OBVM incapable d’effectuer son mandat

Par Karianne Nepton-Philippe 7:00 PM - 7 septembre 2023 Initiative de journalisme local
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Le maire de Baie-Comeau, Michel Desbiens, et le directeur général, Francois Corriveau, à la séance du conseil de la ville le 28 août.

« Pour le moment, la solution, c’est de donner sa chance à l’OBVM », rapporte François Corriveau, directeur général de Baie-Comeau, en réponse aux manquements de l’Organisme des bassins versants de Manicouagan. 

Le maire de la Ville de Baie-Comeau, Michel Desbiens, explique la situation : « Nous avions une entente avec l’OBVM pour vérifier, où il y a des maisons autour des lacs, les fosses septiques. » 

« Malheureusement, l’OBVM, en raison d’un manque d’employés, nous a signifié ne pas pouvoir faire le travail », poursuit M. Desbiens. L’organisme a déclaré qu’il donnerait des nouvelles au printemps, selon ce dernier. 

Comprendre l’entente

« Lorsqu’on en avait parlé en séance du conseil il y a quelques mois, c’était surtout pour soulever notre inquiétude face à la capacité de l’organisme à rencontrer ses obligations », renchérit M. Corriveau. 

C’est pourquoi la Ville a vérifié ses ententes avec l’organisme. Après des recherches au cours des derniers mois, M. Corriveau affirme que les autres ententes entre la ville et l’organisme « n’étaient pas assujetties à des montants d’argent pour la ville ». Ce dernier explique donc que l’OBVM prenait en charge les contrôles de suivi de qualité d’eau des lacs et rivières, ce qui fait partie de leur mandat donné par le gouvernement du Québec. 

La vérification des fosses septiques est un extra mandaté par la ville, au coût de 10 000 $, afin de profiter de l’expertise de l’OBVM pour s’assurer que les fosses septiques respectent les normes du ministère de l’Environnement en matière de rejet d’égouts. « On pense que certaines personnes n’ont pas des fosses septiques réglementaires et déversent directement au lac ou dans un champ d’épuration qui ne serait pas conforme », ajoute le directeur général. 

« On a eu des alertes pour dire que les lacs étaient sujets à certaines dégradations il y a quelques années. C’était l’OBVM qui avait le mandat d’en faire la surveillance. Comme l’OBVM ne nous a pas refait d’autres rapports, on ne sait pas si la situation s’est améliorée ou si elle s’est détériorée », précise-t-il. 

Manque de personnel

« L’OBVM ne manque pas d’argent. Son problème, c’est un manque de personnel », soutient François Corriveau. Selon lui, il est important de laisser sa chance au coureur : « Ils doivent réussir à trouver les bons employés pour garder dans la région cette connaissance. À long terme, on veut être capable d’avoir recours à l’organisme avec des employés qui vont rester. »

Si l’Organisme des bassins versants de Manicouagan peut à nouveau, au printemps 2024, effectuer ses opérations, la ville « discutera avec eux », dit le maire. « On ne demande pas mieux que d’aider l’organisme par le biais de subventions », convient François Corriveau. 

La ville ne possède pas l’expertise à l’interne pour ce type de mandat. Elle n’envisage pas pour l’instant la possibilité de faire affaire avec une entreprise privée ou encore d’embaucher un employé au sein de son personnel.

En revanche, « garder l’expertise au niveau local » et « aider la Manicouagan au complet » font partie des objectifs de M. Corriveau. 

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