Le Dépannage de l’Anse remonte la pente 

Par Johannie Gaudreault 8:57 AM - 19 octobre 2023
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L’équipe du Dépannage de l’Anse est composée de Mélanie Gagnon, Francine Desjardins, Marie-France Hudon, le gérant Denis Lapointe, et Gordon Chapados. Photo courtoisie

L’année 2022 ne fut pas de tout repos pour le Dépannage de l’Anse. L’organisme a échoué sa tentative de restructuration et de nombreux départs s’en sont suivis tant chez le personnel régulier que chez les bénévoles. Malgré tout, il a survécu à cette crise et il voit maintenant la lumière au bout du tunnel. 

” Le navire aurait pu couler “, a soutenu la présidente Louise Levasseur, lors de l’assemblée générale annuelle des membres, tenue le 26 septembre, en précisant qu’il a résisté « grâce à l’engagement des administrateurs disponibles ». 

Le rapport annuel 2022 du Dépannage de l’Anse témoigne de l’année difficile vécue par l’organisme. Il dévoile que le nombre de bénévoles a chuté de moitié mais que les heures de bénévolat ont quasiment doublé.

Ces données s’expliquent par « l’engagement volontaire de certains administrateurs pour assurer la gestion courante de l’organisme, après la démission du directeur général », comme le mentionne l’organisme par voie de communiqué. Celui-ci avait été embauché pour mettre en place les recommandations d’une étude de restructuration menée par la firme Mallette et il a été victime d’un accident de travail, raison de sa démission.

Autre fait marquant de l’an dernier, un monte-matériaux a dû être remplacé, au coût de plusieurs milliers de dollars, à la suite d’un accident de travail. 

« L’arrivée d’une nouvelle équipe de gestion à titre bénévole a aussi permis de déceler plusieurs lacunes dans le fonctionnement de l’organisme, notamment le manque d’entretien de l’Édifice Hélène-Gonthier qui abrite la friperie, le centre de tri et les locaux d’organismes communautaires […] », souligne le communiqué de presse. 

Le Dépannage de l’Anse a composé avec des décisions difficiles : la fermeture de l’entrepôt loué sur la rue Bossé et l’interruption des activités de récupération de septembre 2022 à janvier 2023. Celle-ci est survenue « le temps de réorganiser l’espace du centre de tri et ceux du sous-sol pour y rapatrier les opérations de récupération ». 

La lumière au bout du tunnel

Après la pluie, le beau temps… Le Dépannage de l’Anse est maintenant en mesure de voir la lumière au bout du tunnel avec la reprise normale, mais graduelle, de l’ensemble de ses opérations. Dans sa traversée du désert, il a obtenu l’appui de plusieurs commanditaires.

La Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan lui octroie une aide de 20 000 $, dont 15 000 $ en argent, en reconnaissance de son travail pour le détournement de matières textiles de l’enfouissement.

Le député de René-Lévesque est aussi venu en aide à l’organisme de même que la Fondation Abitibi-Consolidated Manicouagan, la Légion Royale Canadienne de Baie-Comeau et trois conseillers municipaux de Baie-Comeau. Cette belle vague de solidarité a aussi inspiré quelques hommes d’affaires et les Chevaliers de Colomb de l’assemblée N.A. Labrie.

Pour l’heure, la situation de l’organisme s’est nettement améliorée avec l’embauche d’une nouvelle équipe sous la direction du gérant de la friperie, Denis Lapointe, en poste depuis le 24 avril. La direction générale continue d’être assumée par deux administrateurs bénévoles.

De nombreux travaux de rénovation ont été effectués au sein de l’Édifice Hélène-Gonthier afin d’assurer la sécurité et le bien-être à tous les usagers du Dépannage de l’Anse. «Grâce à un vent de changement positif, l’organisme est en bonne voie de voir la lumière au bout du tunnel », conclut le communiqué.

2022 en chiffres

– Le nombre d’employés est passé de 7 à 3.

– 16 départs de personnel 

– Heures de bénévolat : 1 515 à 4 343 (trois fois plus)

– Travaux compensatoires : 9 personnes pour 553 heures

– Revenus : 201 845 $

– Dépenses : 284 532 $

– Perte de 78 032 $

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