Les chauffeurs d’autobus scolaire de Pointe-aux-Outardes votent une grève

Par Johannie Gaudreault 7:00 AM - 16 novembre 2023
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En mai 2022, des chauffeurs d’autobus scolaire avaient manifesté devant le bureau du député. Photo Archives

Le 15 novembre en matinée, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) a voté unanimement, à scrutin secret, un mandat de grève de cinq jours à déclencher au moment jugé opportun. 

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire Inc.

« Ce n’est jamais le cœur léger qu’un syndicat vote pour la grève, mais la négociation actuelle piétine et les salariés veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps dernier. Nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN. 

De son côté, Josée Dubé, présidente de ce secteur, rappelle qu’au mois de février, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

« Les salariés du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent », ajoute-t-elle par voie de communiqué.

Pour le président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Frédéric Brun, l’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire.

« Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus », clame-t-il.

Selon M. Brun, l’employeur sait ce qu’il a à faire pour « régler la négociation rapidement ». « En donnant plus à son monde, il va également régler les problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien », lance-t-il.

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