Une tempête dans un verre d’eau, selon le maire Michel Desbiens

Par Karianne Nepton-Philippe 3:43 PM - 7 décembre 2023 Initiative de journalisme local
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Voici ce qu’on voit sur la carte derrière messieurs Desbiens et Corriveau : La zone en bleu représente l’espace du site qui sera dédié à une revitalisation pour le public. En vert, c’est la zone permise pour un projet potentiel privé. Le jaune correspond à la taille maximum pour un bâtiment.

Mettre les points sur les i et les barres sur les t. C’est ce que le maire de Baie-Comeau, Michel Desbiens, et son directeur général, François Corriveau, ont fait en présence des médias le 7 décembre concernant le dossier du bâtiment du Vieux-Poste. Et ils avaient les rapports en main, non caviardés. 

Il est tout d’abord important de préciser que l’enjeu ne concerne que le bâtiment et non l’ensemble du site. 

« Pour moi, c’est une tempête dans un verre d’eau. J’ai d’autres chats à fouetter que de m’occuper du Vieux-Poste pendant six mois », s’exclame le maire, qui souhaite remettre les choses au clair. 

« Vous avez toute l’information aussitôt qu’on a pu la rendre publique », ajoute-t-il, en donnant les rapports d’inspection du bâtiment du Vieux-Poste aux journalistes. Il précise que ces documents seront aussi remis aux citoyens qui ont reçu des versions caviardées cette semaine. 

Ce qu’on y trouve 

Le plus récent rapport d’inspection du bâtiment du Vieux-Poste a poussé la Ville a prendre une décision. Elle ira de l’avant avec la démolition du Vieux-Poste en 2024. 

Le rapport démontre une « capacité structurale limitée, pas en mesure de résister aux charges de neige ». Il y est aussi démontré un « taux d’humidité élevé et absence de dalles de béton au sol » ainsi qu’un « état de corrosion avancé ». 

« Le revêtement de bois du bâtiment est pourri sur la majeure partie du bâtiment. De plus, il a été observé que des champignons (PEZIZA) poussent sous le revêtement de bois et de stucco sur la partie arrière du bâtiment », peut-on lire dans ce rapport. 

Ce dernier contient plusieurs autres problématiques qui en font un bâtiment complètement désuet. 

Capacité financière 

« Il faut savoir que si notre capacité financière le permettait, nous aurions probablement agi beaucoup plus rapidement afin que ce site ne soit pas laissé à l’abandon, tel qu’il est présentement », précise le maire. 

Selon les estimations, il en coûterait au moins 700 000 $ à la Ville, simplement pour réparer la structure.  C’est pourquoi la Ville ira en appel d’offres pour la démolition, ce qui signifie que le coût dépassera le seuil exigé pour les appels d’offres, soit au-delà de 100 000 $. 

L’accès au site 

Michel Desbiens veut que le message soit clair, une bonne fois pour toutes. 

« Je le répète. S’il y a un promoteur privé qui souhaite s’installer à cet endroit, il devra accepter le fait qu’une portion importante du site demeurera accessible à la population », rappelle-t-il. « À ce jour, il n’y a rien de concret qui se dessine à ce sujet, seulement des discussions », poursuit-il. 

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