Violence conjugale : un organisme obtient une certification pour ses employées
Marie-Ève Plante, Caroline Fréchette, Carol-Anne Deschênes et Hélène Millier souhaitent créer une excellente collaboration dans l’optique où des employées vivent de la violence conjugale.
Il n’y a qu’une seule adresse qui ne change pas pour les femmes victimes de violence conjugale, même si elles font appel à des organismes. C’est celle de leur travail. La Vallée des Roseaux a donc décidé d’ajouter des outils à son sac pour supporter ses employées.
La Vallée des Roseaux est le tout premier organisme de la Côte-Nord a obtenir une certification qui lui permet de mieux accompagner les employées victimes de violence conjugale.
C’est la Maison des femmes de Baie-Comeau qui a procédé à la remise de la certification à La Vallée des Roseaux la semaine dernière.
« Dans le passé, on a eu des cas de violence conjugale dans notre personnel. On est un lieu pratiquement 100 % féminin. On a dû aider des employées et collègues qui étaient victimes de violence conjugale », souligne Marie-Ève Plante, directrice générale de La Vallée des Roseaux.
Certification
L’organisme souhaitait revoir sa politique en matière de violence conjugale et a fait appel à la Maison des femmes pour l’aider.
Celle-ci a rapidement pensé à la certification Milieu de travail allié contre la violence conjugale.
Cette formation soutient les milieux de travail qui veulent mettre en œuvre des mesures de sensibilisation, de soutien et d’accompagnement pour les victimes de violence conjugale.
La Maison des femmes a aidé à tout mettre en place, mais c’est La Vallée des Roseaux qui a déterminé six mesures concrètes pour modeler la politique.
« Les employées sont maintenant sensibilisées et sont au courant que ça existe. Elles sont au courant que leur employeur est allié pour pouvoir les accompagner et les soutenir », précise Carol-Anne Deschênes, intervenante en prévention et sensibilisation à la Maison des femmes et agente de sensibilisation pour Milieu de travail allié.
« Ça ne demande pas qu’ils deviennent des intervenants. Ça demande à ce qu’ils soient capables de les accueillir pour les référer ensuite vers les bons organismes », poursuit-elle.
La certification a été mise en place « pour informer tout le monde au même niveau », fait savoir la coordonnatrice de la Maison des femmes, Hélène Millier.
« S’il y a quelqu’un qui se reconnaît ou reconnaît quelqu’un, ça peut faire un déclencheur. Ça crée de la sensibilisation dans les milieux de travail », remarque-t-elle.
Sécuritaire
« On veut que notre maison soit sécuritaire pour nos employées. Donc, on s’implique beaucoup à ce niveau », mentionne Caroline Fréchette, coordonnatrice de soins de La Vallée des Roseaux.
Elle précise que l’organisme fait tout en son pouvoir pour être « très actif au niveau de la prévention et de la gestion des risques ».
« La violence conjugale a beaucoup de conséquences. Ça peut être un manque de production ou arriver en retard, par exemple. Donc, ça permet un peu plus de compréhension et d’aller chercher un peu plus loin », note Mme Deschênes.
Avec cette politique, la Maison des femmes pourra aider dans les interventions directement à La Vallée des Roseaux si l’employée ne souhaite pas se rendre à la Maison des femmes.
« Évidemment, on espère ne pas avoir à trop s’en servir », lance Marie-Ève Plante.
« Venir en maison, ça peut être très difficile, juste de se déplacer. C’est pourquoi nous on se déplace beaucoup pour aller à la rencontre des femmes pour permettre un lien », souligne Carol-Anne Deschênes.
