Il sauve sa fin de semaine en lui prêtant son auto

Par Renaud Cyr 7:00 AM - 30 avril 2024
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Karl Asselin devant Sonerco de Sacré-Cœur. Photo Courtoisie

Un trajet entre Baie-Comeau et Chicoutimi aurait pu finir en queue de poisson pour Karl Asselin et sa fille, n’eût été de Gilles Perron de Sacré-Cœur. Le garagiste a changé le cours de la fin de semaine père-fille par un geste de générosité hors du commun. 

Le 19 avril Karl Asselin emmène sa fille Éloïse à Chicoutimi pour un tournoi de basket-ball. Tout ce qui a de plus banal en apparence ; un trajet de quelques heures, une nuit à l’hôtel. Toutefois un court arrêt à Sacré-Cœur ne se passe pas comme prévu.

La pompe à essence du véhicule de Karl Asselin rend l’âme et laisse le duo sans moyen de transport à l’heure du souper à l’Intermarché du village.

« Je suis allé m’informer à une personne pour savoir si quelqu’un faisait de la mécanique à cette heure-là, et il m’a dit d’aller voir au garage Sonerco et qu’il y avait un monsieur qui était là souvent », se souvient Karl Asselin.

Un sacré-coeur d’or

Karl Asselin et sa fille entrent chez Sonerco, et trouvent Gilles Perron et sa sœur qui vaquent à leurs occupations.

« En ouvrant la porte, il était accoté sur le comptoir et sa sœur était en avant en train de faire des mots croisés », raconte le paternel.

Après avoir été mis au courant que personne ne pourrait s’occuper de son problème mécanique avant le lundi suivant, Karl Asselin reste un peu consterné.

« Finalement je lui ai exposé les faits à propos du tournoi de basketball, et la première affaire qu’il m’a dit c’était : “je vais te prêter mon char”, poursuit-il.

« Il m’a dit que j’avais l’air mal pris, et que ça serait dommage que ma fille manque son tournoi de basketball », ajoute le père de famille.

Roadmaster ‘95

Karl Asselin n’en revient tout simplement pas. « De voir quelqu’un en 2024 passer son auto en 15 minutes de discussion, c’est impressionnant », révèle-t-il.

L’automobile en question est une Buick Roadmaster 1995, un modèle qui détonait avec ses systèmes électriques et sa grosse carrosserie, comparativement aux modèles de berlines compactes populaires à l’époque.

L’intérieur du Roadmaster 1995. Photo Motor1

« Il m’a montré l’automobile, et je me suis dit que c’était épique mon affaire », raconte Karl Asselin avec étonnement.

Tout est bien qui finit bien 

Karl Asselin et sa fille Éloïse ont pris la route de Chicoutimi avec la Roadmaster et son rutilant moteur 5,7 litres, qui a chassé le mal de tête du père qui pensait à ses engagements qu’il avait pris pour la fin de semaine.

« Personnellement, je n’aurais pas prêté ma voiture à un inconnu, surtout pas une auto de collection comme ça », raconte le paternel.

En guise de cerise sur le sundae, l’équipe de sa fille a remporté 3 parties en 3 lors du tournoi de basketball, et elle a reçu une mention spéciale pour sa présence lors du dernier match.

« Il y a eu plein de leçons dans notre fin de semaine, et c’est juste du positif », conclut Karl Asselin.

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