48 heures de grève pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes

Par Johannie Gaudreault 10:21 AM - 7 mai 2024
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En avril, les chauffeurs d’autobus ont manifesté au coin des boulevards Laflèche et Blanche à Baie-Comeau. Photo archives

Ce mardi 7 mai, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) déclenche une grève de 48 heures.

 « Nous en sommes à notre cinquième séquence de grève et ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous exerçons une grève. L’employeur, Sogesco, ne nous laisse pas le choix, la négociation actuelle piétine et les salariés veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps 2023 », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN.

« Malgré la présence d’un conciliateur, la prochaine rencontre de négociation n’aura lieu que le 16 mai prochain. Même si nous souhaitons un règlement rapide et que nous travaillons en ce sens, la balle est dans le camp de l’employeur », déplore-t-il.

De son côté, la présidente du secteur transport scolaire à la Fédération des employés du service public, Josée Dubé, rapelle qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire.

« Il a même réitéré cet appui lors d’une entrevue avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, vendredi dernier. Les salariés du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent », poursuit-elle.

Quant à Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la FEESP-CSN, elle mentionne que tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats. Elle croit qu’une « partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus ».

« En observant la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes », dénonce-t-elle, par voie de communiqué.

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc.

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