Crise santé | « Ça n’a pas de maudit bon sens », dit le maire de Sept-Îles

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:13 AM - 15 mai 2024
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À partir du 19 mai, à l’Hôpital de Sept-Îles, l’urgence aura une capacité limite du taux d’occupation des civières.

« Ça n’a pas de maudit bon sens », lance le maire de Sept-Îles, Denis Miousse. Voilà comment il décrit les réductions de services qui seront mises en place à partir de dimanche, dans les établissements de santé de la Côte-Nord.

« C’est fou ce qui se passe », dit celui qui était président du conseil d’administration du CISSS de la Côte-Nord, avant de devenir maire. Il fait référence ici à la quarantaine de patients Nord-Côtiers qui devront être transférés dans d’autres hôpitaux du Québec.

À Sept-Îles plus spécifiquement, l’Hôpital verra son urgence avoir une capacité limitée du taux d’occupation des civières. Aussi, une des deux salles d’opération de l’Hôpital de Sept-Îles sera fermée. On ajoute à cela une vingtaine de transferts de patients.

Face à cette situation, le maire a transmis, mardi, une lettre au ministre de la Santé, Christian Dubé.

Il y est demandé qu’on fournisse tous les outils nécessaires au CISSS de la Côte-Nord, afin que la population reçoive les mêmes niveaux de soins que partout ailleurs au Québec.

« J’espère que le ministre Dubé va comprendre la réalité de Sept-Îles et qu’il va agir », dit-il.

Denis Miousse lors de son assermentation à titre de maire de Sept-Îles le 19 novembre.

Mardi, M. Dubé a indiqué que tous les moyens seraient pris pour pallier à la situation. « Des postes sont comblés chaque jour pour répondre aux besoins de la Côte-Nord », a-t-il écrit sur la plateforme X.

Le maire de Sept-Îles s’inquiète également des répercussions que toute cette crise pourrait avoir sur l’attractivité de la Côte-Nord. Depuis lundi, tous les médias nationaux parlent de ce qui passe dans la région, ce qui ne donne pas bonne presse.

« Par exemple, une enseignante ou une infirmière qui voudrait venir à Baie-Comeau, ou à Sept-Îles, mais qu’elle voit tout ce qui se passe présentement, elle va peut-être se dire qu’elle ne veut plus venir finalement », affirme-t-il.

Il assure que lui et les élus de la Côte-Nord continueront de suivre la situation.

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