Des patients sont inquiets et se demandent ce qu’il adviendra des malades. Devront-ils se rendre à l’extérieur et les rendez-vous auront-ils encore lieu ?
Un couple d’aînés de la Minganie, était au Centre hospitalier régional de Sept-Îles pour consulter un spécialiste, mercredi. Il a qualifié les coupures de service de « ridicules ». Un peu déstabilisé par la nouvelle de la crise de personnel, il se demandait même, s’il allait être en mesure de rencontrer le spécialiste comme prévu.
« C’est inquiétant », a dit l’homme au Journal. « Celui qui est vraiment malade, il doit être très inquiet. »
Il se questionnait à savoir pourquoi le gouvernement agit ainsi et pourquoi il n’offre pas de meilleurs salaires aux travailleurs de la santé. Il estimait aussi que Québec aurait pu s’y prendre un peu plus d’avance, pour une meilleure transition.
Quant à la décision de devoir transférer des patients vers les grands centres, il s’inquiétait pour les aînés.
« Ceux qui n’ont pas de familles en ville, ils vont rentrer à l’hôpital et faire des dépressions », a-t-il illustré. Lui-même âgé de 80 ans, il se demandait ce qui l’attendait pour la suite de son suivi médical. « Si je dois aller à Québec, j’irai et s’ils n’ont pas de place j’irai à Montréal (…) En tout cas, ce n’est pas un cadeau. »
Un autre patient d’une quarantaine d’années, également rencontré à l’Hôpital de Sept-Îles, était plutôt d’avis que le gouvernement n’aura pas le choix d’avoir recours aux agences.
« C’est grâce à eux autre qu’on est capable d’avoir des services », a-t-il dit. « Les décisions prises par le gouvernement ne font pas de sens ».
L’homme attend depuis plusieurs semaines d’avoir un diagnostic et un traitement pour ses maux. Déjà insatisfait des services, il était encore plus inquiet face aux coupures de services.
La famille d’une dame qui était à l’urgence était dans le néant quant à ce qu’il allait advenir d’elle. La dame qui devait être hospitalisée était toujours en attente sur une civière à l’urgence. « Je suis rentrée avec elle samedi, le médecin a décidé de l’hospitaliser. J’ai dit vous allez la monter. Il m’a répondu qu’il ne montait plus personne en haut », a dit une proche. « C’est pas drôle et c’est décourageant. »
