Équipe volante: bonne idée pour le court terme, dit la FIQ, mais il faut plus

Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne 10:31 AM - 17 mai 2024
Temps de lecture :

Un lit d’hôpital est nettoyé après le passage d’un patient, dans un hôpital de Toronto, le 30 novembre 2022. La création d’une équipe volante d’infirmières et de préposés, annoncée par le ministre de la Santé Christian Dubé, est bien reçue par la FIQ, bien qu’elle ne soit pas signataire de cette entente. LA PRESSE CANADIENNE/Chris Young

L’idée de créer une équipe volante d’infirmières et de préposés aux bénéficiaires pour les régions plus gravement affectées par la pénurie est bien reçue par la FIQ, bien qu’elle ne soit pas signataire de l’entente à cet effet.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, soit plus de 90 % d’entre elles, affirme qu’elle avait elle-même proposé cette solution, en novembre dernier, et que c’est Québec qui l’avait refusée.

La CSN et la FTQ, qui ont signé l’entente portant sur la création de cette équipe volante, annoncée jeudi par le ministre de la Santé Christian Dubé, représentent bien l’essentiel des préposés aux bénéficiaires, mais un nombre restreint d’infirmières.

Au second rang, la CSQ en représente environ 5000 et elle n’est pas non plus signataire de cette entente. Pourtant, c’est la CSQ qui représente les infirmières de la Côte-Nord, l’une des deux régions les plus durement touchées, avec l’Abitibi-Témiscamingue.

En entrevue vendredi, Jérôme Rousseau, vice-président de la FIQ et coresponsable de la négociation, a affirmé que la FIQ demeure ouverte à l’idée d’une équipe volante, à condition d’en négocier les paramètres.

Selon lui, il s’agit là d’une démonstration du fait que les déplacements d’infirmières doivent être volontaires, et non forcés, et que, pour trouver des volontaires, il faut offrir des avantages.

M. Rousseau insiste aussi sur le fait que l’équipe volante, bien qu’elle soit une idée louable pour le court terme, ne résout pas le problème de ces régions à plus long terme. Il faut négocier des façons d’attirer et de retenir du personnel à plus long terme dans ces régions, fait-il valoir.

Partager cet article