Angelot : la Côte-Nord en tête parmi toutes les régions du Québec

Par Marie-Eve Poulin 4:00 PM - 22 mai 2024
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Neuf bars de la région ont obtenu l’accréditation Commande un Angelot. Photo archives

La Côte-Nord est en tête parmi toutes les régions du Québec en ce qui concerne l’accréditation Commande un Angelot, une initiative qui vise à prévenir les violences sexuelles. 

Le projet Angelot s’attaque aux violences sexuelles dans les bars, les événements festifs ou sociaux. Les employés sont formés pour intervenir, lorsqu’une personne qui se sent en danger commande le faux cocktail, un Angelot. 

Près du quart des bars de la région ont obtenu l’accréditation Commande un Angelot.

« Des fois, les gens se dissent que neufs bars ce n’est pas tant que ça, mais c’est vraiment beaucoup par rapport au nombre de bars dans la région et par rapport à d’autres régions qui ont plus de bars », dit Andréanne St-Gelais du Collectif Social, un organisme qui a pour mission de former le personnel de bars ou les organisateurs d’événements comme les festivals. 

La Côte-Nord a un taux d’accréditation plus élevé que plusieurs grandes régions telles que l’Estrie, Lanaudière et la Capitale-Nationale. Cela pourrait être expliqué par la bonne collaboration des divers organismes (CALACS, CAVAC, Cégeps, Regroupements de femmes, etc.).

Les bars accrédités sur la Côte-Nord sont : le Gibard (Tadoussac), Kiboikoi (Les Escoumins), la Microbrasserie St-Pancrace, La P’tite Grenouille et la Boulathèque (Baie-Comeau), Timie & Tiloup, Le Bavard et l’Ivrogne, La P’tite Grenouille (Sept-Îles), Bar La Belle Bêtise (Fermont). En Minganie, des bars sont intéressés et sont en processus d’accréditation. 

Aandéranne St-Gelais, qui est en communication régulièrement avec les bars accrédités, mentionne que jusqu’à maintenant, personne n’a commandé un Angelot sur la Côte-Nord.

Toutefois, les gérants d’établissements disent voir la différence dans les agissements des membres du personnel et dans leur manière de prévenir les situations.

Mme St-Gelais pense qu’il y a encore de l’éducation à faire par rapport à ce que les gens considèrent comme étant de la violence sexuelle.

« Beaucoup de gens pensent que ça se limite à une agression sexuelle, ou à un geste très violent », dit-elle. « Alors que nous, ce qu’on cherche à prévenir, c’est une personne trop insistante ou quelqu’un qui fait un commentaire déplacé ».

Elle croit que de prévenir ces gestes, on prévient du même coup les gestes « plus graves ». 

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