Crise santé : le CISSS Côte-Nord dit avoir été accusé à tort

Par Marie-Eve Poulin 11:27 AM - 13 juin 2024
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La présidente du conseil d’administration du CISSS de la Côte-Nord estime que l’organisation a été accusé à tort, en lien avec la crise santé dans la région, qui a fait couler beaucoup d’encre à travers la province. 

La présidente du conseil d’administration (CA) du CISSS de la Côte-Nord, Ginette Côté, a tenu à mettre les choses au clair sur la crise en santé, lors de la séance publique du conseil d’administration, mardi soir.

« Je tiens d’abord à dénoncer, et surtout, rétablir les faits de ce qui s’est réellement passé au sein de notre établissement durant cette période », a-t-elle dit d’entrée de jeu. « Il est important pour moi de rappeler ces faits qui ont provoqué la crise ». 

Elle a mentionné que le 13 mars dernier, la participation des députés et préfets de la Côte-Nord a été sollicité par résolution du conseil, afin de collaborer pour trouver des solutions pour régler la problématique grandissante de la main-d’œuvre indépendante. La présidente aurait soulevé son inquiétude, à ce moment, sur l’avenir des services de santé en Côte-Nord. Les enjeux de logements et de places en garderie auraient été abordés. Elle croit qu’ils font partie des solutions. 

« À ce moment-là, le message ne s’est pas rendu à nos députés ni au ministère », a affirmé Mme Côté. 

S’en suit l’annonce de la pénurie de main-d’œuvre dans les installations du CISSS et la difficulté à maintenir les services. La situation a fait les manchettes dans la province. 

« On nous a accusés d’actions qui n’ont jamais, mais jamais, eues lieu. Ce qui a eu pour effet d’inquiéter et d’insécuriser la population nord-côtière », a dit Mme Côté. « Créer ces sentiments chez nos personnes âgées, nos personnes malades, vulnérables, les jeunes familles, c’est inhumain. Et surtout, d’avoir fait de cette crise un enjeu politique, c’est ce que je dénonce aujourd’hui ». 

Elle a précisé que personne n’a reçu une quelconque menace, ou mise en demeure pour être expulsé des hôpitaux de la région.

« Cette directive s’inspire d’une directive ministérielle et elle peut être retrouvée comme faisant partie intégrante des outils utilisés au sein de plusieurs établissements au Québec », a expliqué Mme Côté.

Elle a assuré que le CISSS de la Côte-Nord ne l’aurait jamais mise en application. « Alors pourquoi nous avoir fait passer pour des fonfons aux yeux du Québec ? Pourquoi avoir insécurisé les Nord-Côtiers ? » 

Elle a mentionné son appui à ceux qui ont dénoncé l’abandon de la région par la classe politique. Elle a remercié Yves Montigny et Kateri Champagne Jourdain, qui ont aidé à mettre en place des solutions pérennes, qui contribueront à l’objectif de l’abolition de la main-d’œuvre indépendante, estime-t-elle. 

« Je tiens à préciser que tous les efforts et moyens à notre disposition ont été mis en place pour assurer le maintien des soins et des services de qualité et la sécurité des usagers. » 

Pour sa part, la présidente-directrice générale du CISSS de la Côte-Nord s’est exprimée avec émotion.

« Nous ne sommes pas que des fonctionnaires pousseux de papiers écriveux de directives. Nous sommes une équipe tissée serrée sur 1 300 km de côtes. Une équipe vouée aux soins et services à la population. Une équipe avec du cœur au ventre. Qui passe à travers les tempêtes, des feux de forêt, des crises de main-d’œuvre. Ce n’est pas la seule que nous avons eue, vous savez », a dit Manon Asselin. « Une équipe solide dont je suis extrêmement fière d’être la fonfon PDG, colonelle à la retraite et décorée de l’Afghanistan. » 

Elle mentionne que sa mission est d’assurer des soins et services de qualité à tous les Nord-Côtiers. 

« À tous ceux et celles qui désirent vivre une belle et grande aventure au sein d’une équipe fantastique appelez-nous, nous vous accueillerons à bras ouverts.»

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