Côte-Nord : vivre sous la lentille de Geneviève Rioux Savard

Par Anne-Sophie Paquet-T. 4:00 PM - 15 juin 2024
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Stéphanie Gauthier (devant) a choisi de vivre cette séance photo avec sa famille. Photo : Geneviève Rioux Savard

Lorsqu’une personne est atteinte du cancer, le mot vivre prend tout son sens. Il devient une mission, un besoin, un privilège. La photographe portraitiste professionnelle Geneviève Rioux Savard permet aux personnes victimes de cette maladie de vivre à fond le temps d’une séance photo.

« J’ai rempli mes promesses de créer un espace de douceur dans l’ouragan », explique la photographe baie-comoise a posteriori de son projet VIVRE, lancé il y a un an.

« Le temps s’est arrêté et Geneviève a le don de nous mettre beau tout en étant capable de capter le bon moment et de montrer qu’il y a encore de la vie », lance Stéphanie Gauthier qui vit elle-même avec le myélome multiple depuis près de 10 ans.

Mme Gauthier a participé au projet VIVRE avec beaucoup de bonheur. « Nous avons choisi un lieu qui me représente bien où j’y trouve calme et ressourcement et ça fait du bien d’avoir de belles photos de famille tout le monde ensemble », précise-t-elle. 

Celle qui mentionne avoir vécu ce moment dans une pensée « ici et maintenant » le voit comme une « thérapie ». Ce moment partagé avec les membres de sa famille permet de revivre cette séance le cœur léger lorsqu’elle observe les clichés à nouveau. 

À chacun son histoire 

Les cinq participants ont pris part à cette expérience avec un bagage différent. Certains en ont profité pour souligner leur rémission, d’autres vivent une récidive de la maladie et sont accompagnés de leurs piliers ou encore certains ont fait le choix de vivre leurs derniers instants sous cette lentille.

Dans tous les cas, Geneviève Rioux Savard confie avoir été touchée à tous les coups et a l’impression de mieux guérir le deuil de « sa sœur cosmique », Catherine Cousin, décédée d’une opération qu’elle a subie en lien avec son cancer en 2021. 

« Même dans les derniers moments, elle ne voulait pas partir, elle voulait vivre », dévoile la photographe. Elle ajoute qu’elle devait faire une séance en présentiel avec elle et, malheureusement, le temps pandémique de COVID-19 est venu brouiller ces plans qui ne se sont jamais réalisés.

Un besoin de financement pour grandir 

L’entrepreneure baie-comoise s’est engagée à offrir 1 % des profits du projet à la Société canadienne du cancer. Elle a réussi à amasser 108 $ et elle a pris la décision d’offrir un total de 200 $. 

Celle qui aimerait que le projet prenne de l’expansion est à la recherche d’entreprises, d’organismes et tout financement qui permettrait à beaucoup plus de gens de profiter du projet VIVRE.

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