La maladie de Lyme n’est pas endémique chez vous, mais ne vous réjouissez pas trop vite

Par Emelie Bernier 3:20 PM - 2 juillet 2024 Initiative de journalisme local
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Selon les plus récentes cartes de l’Institut national de santé publique, aucune municipalité de la Côte-Nord n’est dans la zone endémique de la maladie de Lyme. La Capitale-Nationale voisine s’en tire également plutôt bien, avec une seule municipalité concernée. La vigilance est toutefois de mise, autant pour vous que pour vos compagnons à quatre pattes. 

La zone endémique inclut les municipalités répondant à au moins un des critères de surveillance suivants :

-au moins 3 cas humains déclarés et acquis localement au cours des 5 dernières années

-au moins 23 soumissions de tiques Ixodes scapularis d’origine humaine en surveillance passive au cours des 5 dernières années

-3 stades (larve, nymphe, adulte) ou au moins 6 spécimens du même stade d’Ixodes scapularis, collectés en un an en surveillance active, dont au moins 1 nymphe ou adulte positive à Borrelia burgdorferi

-les municipalités sont situées à 20 km ou moins d’une des municipalités identifiées par les critères de surveillance ci-dessus.

Pour l’instant, une seule municipalité de la région de la Capitale-Nationale est listée soit Deschambault-Grondines.

Le fait de ne pas être en zone endémique ne protège toutefois pas de la maladie de Lyme, puisque des cas ont été rapportés dans toutes les régions du Québec. Les animaux sont également susceptibles d’être atteints de la maladie de Lyme, mais une médication permet de réduire les risques de la développer.

Rappelons qu’une douzaine d’espèces de tiques sont présentes au Québec, mais que seule la tique Ixodes scapularis, aussi appelée tique du chevreuil ou « tique à pattes noires peut y transmettre la maladie de Lyme.

En cas d’exposition, si vous présentez une rougeur sur le site de la piqûre, on recommande de dessiner le diamètre de la rougeur et d’assurer un suivi. Il est également conseiller de communiquer avec Info-Santé 811 ou de consulter un médecin si la rougeur est de 5 cm de diamètre ou plus, persiste plus de 48 heures ou si vous ressentez un ou plusieurs autres symptômes de la maladie de Lyme dans les jours, les semaines ou les mois suivant la pratique d’une activité extérieure pouvant vous exposer aux tiques ( fatigue, fièvre, enflure, courbatures, engourdissement, etc.).

Selon l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS),  le risque global de contracter la maladie de Lyme après une piqûre de tique à pattes noires est estimé à 1-3 % dans les zones à haut risque où 12 à 50 % des tiques sont infectées,  ce qui n’est ni le cas de la Côte-Nord ni celui de la Capitale-Nationale. Des cas, rares, ont été rapportés dans ces territoires jusqu’ici, mais la donnée pourrait rapidement changer puisque les changements climatiques modifient l’aire de répartition des tiques.

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