L’équipe volante pointée du doigt par le Parti québécois

Par Johannie Gaudreault 8:42 AM - 5 juillet 2024
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Le député péquiste, Joël Arseneau. Photo courtoisie

Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé et de services sociaux, Joël Arseneau, dénonce l’incompétence du gouvernement dans la gestion du manque de personnel dans les établissements de santé en région, notamment sur la Côte-Nord.

« En mai dernier, le ministre a annoncé la mise en place le plus tôt possible d’une équipe volante comme élément central de son plan pour mettre fin graduellement à la main-d’œuvre indépendante. En date d’aujourd’hui, personne n’a encore été déployé sur le terrain », déplore le député.

Selon le PQ, le personnel qui composera cette équipe est toujours en train d’être recruté. « Le ministre connait la situation, mais ne déploie aucun moyen pour y remédier. La fermeture de service devient la façon facile, alors qu’il devrait s’agir d’une solution de dernier recours », déclare Joël Arseneau.

Ce dernier s’indigne que pendant ce temps, les fermetures de services s’additionnent sur la Côte-Nord : la pouponnière a dû être fermée ce qui a causé le déplacement de trois nouveau-nés vers Québec. De plus, du 6 au 9 juillet, aucun lit pédiatrique ne sera disponible à Sept-Îles. Les patients devront être transférés vers Baie-Comeau ou ailleurs au Québec.

Depuis l’annonce de l’équipe volante, environ 60 patients ont été transférés, rappelle M. Arsenau. Le CISSS de la Côte-Nord a également prévu la réduction d’autres services du 6 au 15 juillet, dont l’utilisation à 50 % du bloc opératoire de l’hôpital Le Royer, ajoute-t-il.

« Le vrai problème qui se cache derrière les fermetures de service cet été, c’est le manque de personnel. Le gouvernement fait face à son manque de planification avec la fin des agences. Il réalise que les mesures mur à mur en santé ne sont pas possibles. Chaque région a ses particularités qui doivent être prises en considération », s’inquiète le député des Îles-de-la-Madeleine.

« Les mauvaises conditions que le système offre à ses travailleurs expliquent leur décision de ne pas revenir. On doit y remédier rapidement si on veut régler la crise à long terme. Une revalorisation du personnel avec des conditions et des salaires adéquats serait le premier pas dans la bonne direction. Cependant, à court terme, le ministre n’a même pas de plan précis pour passer à travers l’été », conclut-il.

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