L’APTS Côte-Nord compare l’équipe volante à la main-d’œuvre indépendante

Par Johannie Gaudreault 1:42 PM - 9 juillet 2024
Temps de lecture :

La présidente de l’APTS Côte-Nord, Mylaine Laroche. Photo Johannie Gaudreault

Pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) Côte-Nord, l’équipe volante n’est pas la solution idéale. La présidente régionale, Mylaine Larocque, la compare à la main-d’œuvre indépendante.

« Ils vont venir un certain temps et ils vont repartir. Quand on fait des suivis psychosociaux, c’est toujours plus difficile d’avoir des personnes seulement à court terme parce que les gens doivent toujours recommencer à raconter leur histoire. Il y a une perte au niveau de la qualité du suivi quand c’est juste des personnes qui sont là de manière sporadique », explique-t-elle lors du passage du ministre Dubé à Baie-Comeau, le 8 juillet.

L’APTS n’est toutefois pas réticente à recevoir ce soutien de la part du gouvernement, « mais c’est une solution parmi tant d’autres ». « On est bon sur la Côte-Nord pour attirer les personnes, mais pour les retenir, non. L’équipe volante, c’est un peu comme la main-d’œuvre indépendante », commente Mme Larocque.

Les discussions entre les responsables de l’équipe volante et l’alliance syndicale ont été amorcées la semaine dernière. « On parlait seulement de quelques types d’emploi comme éducateurs, agents de relations humaines et travailleurs sociaux pour venir combler certains manques au niveau de la catégorie 4 », dévoile la présidente régionale.

Pour Mylaine Larocque, la situation ne va pas en s’améliorant dans la région. « À l’évaluation à Sept-Îles, ils sont trois ou quatre évaluateurs sur 16. À Baie-Comeau, ils sont un sur sept. Ce sont des secteurs criants, ce sont les plus vulnérables de la population et on n’a pas vraiment peu de main-d’œuvre », se désole-t-elle.

Selon ce que rapporte la présidente syndicale, les intervenantes sont confrontées à des situations de plus en plus difficiles, sans obtenir le support nécessaire. « On leur dit qu’on est en train de regarder ça. Il n’y a rien qui vient pour le ici et maintenant », déplore Mme Larocque.

« On ne se demande pas s’il y en a une autre qui va partir en maladie. La question c’est quand elle va partir en maladie ou qu’elle va démissionner parce que les démissions ça se parlent aussi tout comme quitter pour un autre service », conclut celle qui espère la mise en place de solutions à court terme.

Partager cet article