Trudeau et d’autres responsables politiques condamnent l’attaque contre Trump

Par La Presse Canadienne 8:36 AM - 14 juillet 2024
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M Trump, est protégé par des agents des services secrets américains lors d’un rassemblement de campagne, le samedi 13 juillet 2024, à Butler, en Pennsylvanie. LA PRESSE CANADIENNE/AP-Evan Vucci

Le premier ministre Justin Trudeau s’est dit écœuré par la fusillade survenue lors du rassemblement de l’ancien président Donald Trump en Pennsylvanie, tandis que les responsables politiques canadiens ont condamné unanimement l’attaque.  

«Tout simplement dégoûté par les tirs dirigés vers l’ex-président Trump. On ne le dira jamais assez: la violence politique n’est jamais acceptable», a déclaré M. Trudeau dans un message publié samedi soir sur les réseaux sociaux. 

«Mes pensées vont à M. Trump, les personnes présentes et tous les Américains.»

Les forces de l’ordre américaines ont déclaré que la fusillade faisait l’objet d’une enquête pour tentative d’assassinat.

M. Trump, le visage ensanglanté, a été évacué de la scène par des agents des services secrets après avoir entendu plusieurs détonations pendant le rassemblement. 

Les autorités affirment que le tireur est mort et qu’un participant a été tué. 

L’équipe de campagne de M. Trump a déclaré qu’il allait bien et qu’il avait été emmené dans un centre médical local.

Deux heures et demie après la fusillade, M. Trump a affirmé qu’une balle avait «percé la partie supérieure de (son) oreille droite» sur le réseau social Truth Social.

«J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas, car j’ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j’ai immédiatement senti la balle traverser la peau, a-t-il écrit dans sa publication. J’ai saigné abondamment et j’ai alors compris ce qui se passait.»

Les responsables ont indiqué que le tireur avait été interpellé par des membres de l’équipe de contre-assaut des services secrets américains et avait été abattu.

On ne sait pas encore si M. Trump a effectivement été touché par des tirs ou s’il a été blessé lorsqu’il a été mis à terre par les agents.

Une condamnation unanime

S’adressant à ses concitoyens environ deux heures après la fusillade, le président américain Joe Biden a déclaré qu’il était soulagé que M. Trump se porte bien. 

Il a indiqué qu’il n’avait pas pu joindre M. Trump avant son allocution et s’est engagé à informer le public, plus tard samedi, de la tenue de leur entretien ainsi que des détails supplémentaires concernant l’enquête.

«Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise, a souligné M. Biden. L’idée qu’il y ait une telle violence en Amérique est tout simplement inouïe.»

Des responsables politiques canadiens de tous bords ont condamné la fusillade visant l’ancien président Donald Trump, affirmant que la violence n’a pas sa place dans une démocratie. 

Le premier ministre du Québec, François Legault s’est exprimé sur le réseau social X, qualifiant la fusillade de choquante.

«La violence en politique est une attaque contre la démocratie, a-t-il ajouté. C’est de l’extrémisme et au Québec, on rejette ça. Mes pensées sont avec les victimes et leurs proches.»

Le chef du Parti conservateur fédéral, Pierre Poilievre, a déclaré dans un message sur les médias sociaux que la démocratie devait prévaloir, ajoutant qu’il était soulagé que M. Trump soit sain et sauf.

«Mes prières accompagnent les autres innocents blessés ou tués par cet acte odieux», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

«Nous devons tous nous unir contre la violence politique, où qu’elle se produise», a, quant à lui, déclaré le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, sur les réseaux sociaux.

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet a également tenu à dénoncer «sans équivoque» cette attaque, dans une publication sur le réseau social X. 

«La démocratie est le plus puissant instrument au service du bien commun, a-t-il écrit. La haine et la violence font peur, mais ne convainquent personne. Nos condoléances aux proches de la victime innocente et aux citoyens ébranlés. Ne semons pas le vent.»

Adam van Koeverden, député libéral de Milton, a fait valoir que les gens doivent pouvoir être en désaccord sans avoir recours à la violence. 

Tom Clark, consul général du Canada à New York, a affirmé que l’attaque devait être condamnée avec la plus grande fermeté et a souhaité à M. Trump un prompt rétablissement.

L’attaque visant M. Trump est la première tentative d’assassinat d’un président ou d’un candidat à la présidence depuis celle de Ronald Reagan en 1981.

Elle survient dans un climat politique profondément polarisé, à quatre mois des élections présidentielles et à quelques jours de la désignation officielle de M. Trump comme candidat républicain lors de la convention de son parti prévue lundi.

Avec des informations de l’Associated Press. 

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