Équipe volante : une prime de 100 $ par jour, mais…

Par Emy-Jane Déry 4:07 PM - 16 juillet 2024
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Malgré une prime de 100 $ par jour en plus de celles déjà existantes pour les travailleurs de la santé œuvrant en région éloignée, la Côte-Nord se buterait à un autre obstacle dans sa quête à la main-d’œuvre : le logement. 

Deux préposées aux bénéficiaires de l’équipe volante de la Côte-Nord sont en fonction actuellement et d’autres sont attendues au cours des prochains jours, a indiqué, mardi, le CISSS de la Côte-Nord, au lendemain de l’entente intervenue entre Québec et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

En date du 7 juin, le CISSS de la Côte-Nord avait demandé obtenir 38 infirmières, une préposée aux bénéficiaires et une auxiliaire aux services de santé et sociaux. Nous sommes donc loin du compte, mais l’établissement a présentement 29 travailleurs en prêt de service. 

La négociation avec la Fédération, qui compte 120 000 membres dans le domaine de la santé et des services sociaux à travers la province, aura durée près de deux mois.

Les modalités pour les travailleurs qui choisiront de se joindre à l’équipe volante, afin de prêter main-forte à la région en pleine crise santé depuis l’arrêt du recours aux agences privées, ont été convenues. 

Une prime de 100 $ par jour s’appliquera dès l’arrivée du travailleur de la santé ou des services sociaux (infirmière, travailleur social, psychoéducateur, préposé en soins à domicile…). Pour ceux qui s’engageront au moins pour quatre semaines, les autres primes d’éloignement et de rétention de main-d’œuvre existantes en région éloignée s’appliqueront (par exemple : 8 % à Sept-Îles). 

Un logement sera aussi fourni par le CISSS de la Côte-Nord. Or, la FSSS-CSN avance que pour l’heure, la disponibilité de ceux-ci représente « un des principaux enjeux pour le déploiement » de l’équipe volante sur le territoire, qui se fait au compte-goutte. 

De son côté, le CISSS assure pourtant que l’hébergement est disponible « pour les ressources dont il a besoin ».

Par ailleurs, l’établissement a annoncé mardi une réduction de services aux urgences de Forestville et des Escoumins « au cours des prochaines semaines, en raison du manque de personnel infirmier et d’absences ponctuelles de médecins. »

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