Le fédéral en avance sur Québec pour les enjeux autochtones

Par Jacob Buisson 5:12 PM - 17 juillet 2024 Initiative de journalisme local
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Le Chef de l’APNQL Ghislain Picard.

Questionné au sujet de l’Assemblée des Premières Nations (APN) tenue la semaine dernière, le Chef régional du Québec et du Labrador souligne à nouveau le retard de Québec.

L’assemblée générale de l’APN, du 9 au 11 juillet à Montréal, a été un bon moment pour le Chef de mettre en lumière le manque de collaboration du gouvernement du Québec.

Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), illustre d’abord l’avance du fédéral par la création de la table de négociations avec des chefs autochtones. Le premier ministre Justin Trudeau présidait la table avec le chef national de l’APN, Perry Bellegarde. Les autochtones étaient pris au sérieux par le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, “M. [Ralph] Goodale, qui s’assoyait régulièrement à cette table-là”, souligne le Chef Picard.

La table devrait reprendre sous peu ses réunions avec la nouvelle cheffe de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak, en poste depuis décembre 2023.

Pendant ce temps-là, le premier ministre québécois ne discute pas directement avec les Premières Nations, avance le Chef Picard. De plus, Québec n’a pas encore adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, contrairement au gouvernement du Canada. La province traine aussi pour la protection du caribou, très chère aux yeux des Premières Nations. 

Dossiers importants à l’assemblée générale

À l’Assemblée générale de l’APN, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a reçu un accueil mitigé. Oui, plusieurs chefs ont apprécié son offre de donner aux Premières Nations plus de pouvoir sur la gestion des ressources naturelles de leur territoire. Toutefois, dans son discours, M. Poilievre a passé sous silence les pensionnats autochtones ainsi que les femmes et filles autochtones disparues et assassinées. 

Le rassemblement d’autochtones n’a pas vu d’accrochage. Mais puisque les communautés interagissent avec leur gouvernement provincial respectif, les réalités sont différentes à travers le pays.

“Pour les services à l’enfance, ce qu’on vit au Québec, ce n’est pas ce qui est vécu sur la Côte Ouest”, donne en exemple le Chef de l’APNQL.

La grande annonce du rassemblement était le 48 milliards de dollars pour la protection de l’enfance. 

Les discussions de l’assemblée générale ont aussi porté sur les corps policiers autochtones, qui sont bien développés au Québec. Les Premières Nations souhaitent qu’ils soient considérés comme services essentiels.

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