Grève des traversiers : un lien de moins pour Baie-Comeau

Par Karianne Nepton-Philippe 4:56 PM - 22 juillet 2024 Initiative de journalisme local
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Le F.-A.-Gauthier à Baie-Comeau. Photo archives

Baie-Comeau connaît un très bon début de saison touristique. Malgré l’achalandage remarqué depuis deux mois, le directeur communications et tourisme à la Ville de Baie-Comeau. Mathieu Pineault est inquiet de la rupture de lien entre Matane, Godbout et Baie-Comeau durant les deux semaines les plus importantes. 

« Le début de saison est très prometteur pour Baie-Comeau, dit-il d’entrée de jeu. Déjà au début juin, qui est tôt pour nous, on avait des stationnements de véhicules récréatifs temporaires. Déjà au début juin, les gens étaient en mode visite à Baie-Comeau. »

« Même si on a un bon début de saison, on ne peut pas faire comme si cette coupure-là ne sera pas si grave que ça. Avec le traversier, les gens peuvent visiter deux régions à la fois, faire une boucle. […] Et les semaines de la construction sont les semaines où il y a plus de visiteurs sur la Côte-Nord. Ces deux semaines-là sont majeures dans l’été », ajoute-t-il. 

Enjeux majeurs 

Mathieu Pineault souhaite surtout que la Société des traversiers du Québec (STQ) remette les choses en perspective. « Les enjeux internes de ce litige-là pour la STQ, ce n’est rien en comparaison avec les conséquences économiques de la Côte-Nord. Ce sont des conséquences économiques sur l’ensemble des entreprises touristiques de Baie-Comeau et de la Côte-Nord », mentionne-t-il. 

« La Côte-Nord, de façon générale, a déjà des enjeux de localisation plus difficiles pour attirer des gens, poursuit-il. Pour l’instant, on parle d’un lien. Il ne faut absolument pas que Baie-Sainte-Catherine/Tadoussac soit touché. »

Tourisme Baie-Comeau appuie Tourisme Côte-Nord qui dénonce la situation. « Pour nous, la chose la plus importante à rappeler, c’est que la route 138 et la route 172 sont des accès pour la Côte-Nord. Malgré ce qui s’annonce avec la traverse entre Matane et la Côte-Nord, il ne faut pas oublier que la région reste accessible », lance M. Pineault. 

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