Une œuvre orchestrée par 200 mains 

Par Karianne Nepton-Philippe 4:00 PM - 23 juillet 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Autour de la sculpture, il ne manque qu’un bel aménagement paysager, dit l’artiste. De plus, un panneau explicatif devrait être installé juste à côté de l’œuvre. Photo Karianne Nepton-Philippe

L’artiste de Baie-Comeau Richard Ferron s’émerveille devant sa dernière œuvre, une sculpture qui rappelle le lieu où a été construite la première piscine de Baie-Comeau en 1945.

Toutefois, Richard Ferron se qualifie plutôt de chef d’orchestre de cet ouvrage au processus de création pour le moins inusité.

La sculpture de béton, réalisée par Béton Préfabriqué du Québec, met en vedette, entre autres, un immense serpent de mer duquel émergent 200 empreintes de mains. 

En effet, l’artiste a sollicité pas moins de 100 personnes afin de mouler leur paluche pour créer la pièce centrale de l’œuvre. 

« C’est un projet d’art relationnel. Dans ce projet, ce n’est pas moi qui suis important, c’est la participation citoyenne. Sans eux, il n’a pas d’œuvre », confie Richard Ferron. 

Que ce soit des gens qui ont fréquenté jadis ladite première piscine de Baie-Comeau ou des plus jeunes, ils sont 100 à pouvoir retrouver leurs empreintes de mains sur la sculpture maintenant installée à l’endroit même où se situait la piscine, près de la plage Champlain et des Jardins d’Emma, inaugurés en 2021.

« J’étais ému », dit-il après avoir finalement vu le résultat.

Pour une photo

Fait intéressant, la sculpture contient un flotteur-pneumatique au milieu invitant les gens à s’y asseoir pour intégrer, le temps d’une photo, la mise en scène de l’œuvre. 

« En s’assoyant à cet endroit-là, ils vont faire partie de la vie de l’œuvre », indique l’artiste. 

Notons que ce projet a reçu un appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec, du partenariat territorial de la Côte-Nord et du Regroupement des femmes de la Côte-Nord. Les partenariats de la Ville de Baie-Comeau et de la Société des parcs de Baie-Comeau sont soulignés par Richard Ferron.

« C’est vraiment un projet collectif. Si je n’ai pas tout ça, comme si je n’ai pas les gens qui ont fait faire leurs empreintes de mains, il n’y a pas de sculpture. Je suis juste le chef d’orchestre si on veut et sans mon orchestre, je n’ai pas ça », dit-il. 

Partager cet article