Traversier Matane/Côte-Nord : économie, tourisme et politique lancent un cri du cœur

Par Karianne Nepton-Philippe 1:56 PM - 24 juillet 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Le F.-A.-Gauthier à Baie-Comeau. Photo archives

« La Côte-Nord est une grande île. Étant enclavés, pour assurer notre développement, pour notre sécurité, il est primordial que tous les moyens de transport permettant d’accéder au territoire soient pleinement fonctionnels », déclare Jeff Dufour Tremblay, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM).

L’organisation s’est jointe à Tourisme Côte-Nord afin de demander à la ministre des Transports et de la Mobilité Durable du Québec, Geneviève Guilbault, que la traverse Bas-Saint-Laurent-Côte-Nord obtienne une bonne fois pour tout le statut de service essentiel.

« On fait cette demande pour que la traverse ne puisse pas être utilisée comme moyen de pression ou de négociations entre la partie patronale et syndicale. On veut surtout que si elle est déclarée essentielle, qu’elle le soit pour toujours. Il ne doit plus y avoir possibilité d’interrompre les services », poursuit M. Dufour Tremblay.

C’est un lien indispensable, soutient-il, et la logistique que cette grève entraîne est très lourde, principalement pour les entreprises de transport de marchandise.

« C’est difficile, reprend-il, de devoir planifier des stocks supplémentaires qu’ils ne sont pas certains d’écouler pendant la période ou de devoir faire des nouveaux trajets pendant les périodes de vacances, là où il manque déjà pour la plupart de chauffeurs, par exemple. »

« Notre demande au gouvernement du Québec est assez simple et fait l’unanimité sur la Côte-Nord », enchérit Joannie Francoeur-Côté, directrice générale de Tourisme Côte-Nord (TCN).

Appui des élus

De son côté, Meggie Richard, préfète de la MRC de Minganie et présidente de l’assemblée des MRC de la Côte-Nord, mentionne que « les élus de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord unissent leurs voix à celles de leurs partenaires ».

« Notre industrie touristique a déjà subi plusieurs embuches dans les dernières années, j’implore donc aujourd’hui le Gouvernement du Québec de se presser à conclure une entente pour mettre fin à ce conflit qui affecte grandement notre population et nos entreprises » ajoute-t-elle.

La CCIM et TCN incitent par ailleurs les élus de l’Assemblée nationale représentant la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent à se positionner sur la demande formulée à la ministre.

À lire aussi :

Partager cet article