Les membres du personnel marin de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout sont à nouveau en grève depuis lundi matin, revendiquant principalement de meilleures conditions salariales, tandis que certains doivent se tourner vers des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, déplore leur syndicat.
Après une fin de semaine de trêve, la grève reprend jusqu’au 2 août, à la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout.
« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts », a déploré Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN.
Le salaire moyen des membres serait de 21,50 $.
La CSN rapporte « peu de progrès », malgré l’arrivée d’une personne médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail, nommée au dossier le 19 juillet.
« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier recours’, a souligné le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent. “Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial”, a-t-il poursuivi.
Les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023.
» Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle », a pour sa part affirmé la deuxième vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé. « C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. »
Le Syndicat des employés de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier.
La semaine dernière, les milieux économique, touristique et politique de la Côte-Nord ont lancé un cri du cœur commun à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, afin que la traverse Bas-Saint-Laurent–Côte-Nord obtienne une bonne fois pour tout le statut de service essentiel.
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