Insécurité alimentaire | Une nutritionniste du CISSS Côte-Nord propose des solutions

Par Marie-Eve Poulin 5:00 AM - 2 août 2024
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Ce sont une quinzaine d’écoles de la Côte-Nord qui ont bénéficié du programme Club des petits déjeuners en 2023-2024. Photo: Club des petits déjeuners.

Caroline Jean, nutritionniste au CISSS de la Côte-Nord affirme qu’un enfant sur quatre, au Québec, vit de l’insécurité alimentaire.

« C’est triste de voir des enfants qui ne mangent pas à leur faim », dit-elle. « Il faudra se questionner sur la manière d’offrir un service à l’année et pallier à ce manque-là, au niveau des familles », a-t-elle affirmé, à propos de la fermeture de services communautaires en période estivale. 

Elle propose quelques solutions qui pourraient être envisagées pour pallier au manque et répondre au besoin de nourrir les enfants plus vulnérables durant l’été. Par exemple, des ateliers culinaires pourraient être intégrés à l’horaire des camps. Cela permettrait de transmettre des connaissances aux jeunes, de développer leur autonomie, de saines habitudes de vie, tout en dégustant la recette à la fin de l’activité. 

Elle rapporte que certains camps de la région offrent gratuitement des aliments.

« Ils donnent des fruits, des légumes, des collations, tous les jours, à tous les jeunes », dit Caroline Jean. 

Elle suggère aussi de garder une petite réserve d’aliments pour les enfants qui n’en ont pas suffisamment. Que ce soit une collation, ou un petit repas, comme le font certains services de garde scolaire. 

Elle suggère aux parents de surveiller les circulaires pour profiter des rabais, d’acheter des fruits et des légumes de saison, qui sont moins chers en ce moment. Jardiner des choses qui poussent facilement peut aussi être une solution.

Préparer soi-même certaines collations peut être plus avantageux. Par exemple, couper des morceaux de fromage revient moins cher que des fromages emballés individuellement. Même chose pour les muffins aux petits fruits. « Si vous n’êtes pas habiles pour cuisiner, faites-le avec une amie ou un membre de la famille », propose-t-elle. « On peut doubler les recettes et partager ». 

La nutritionniste rappelle que les familles plus vulnérables peuvent demander de l’aide au comptoir alimentaire, s’approvisionner dans les divers frigos communautaires de la ville et demander de l’aide auprès d’une travailleuse sociale du CISSS.

« Si une famille a besoin de sous pour une épicerie, il y a certains travailleurs sociaux qui peuvent donner un coup de main, pour trouver des sous quelque part », dit Mme Jean. 

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