La Côte-Nord reçoit le phénomène Broue

Par Karianne Nepton-Philippe 7:00 AM - 7 août 2024
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Broue sera présentée au Centre des arts de Baie-Comeau le 13 septembre et à la Salle Jean-Marc Dion de Sept-Îles le 14 septembre. Photo François Brunelle

Le succès québécois Broue n’a certainement pas besoin de présentation. La pièce, qui a obtenu le record mondial de longévité d’une pièce jouée avec la même distribution, a conquis le cœur des Québécois depuis plusieurs générations. Aujourd’hui, la nouvelle administration de Broue se promène partout au Québec et visitera la Côte-Nord en septembre. 

Benoît Brière, Martin Drainville et Luc Guérin ont repris le flambeau en 2018 et se sont donné le mandat de refaire vivre aux gens le phénomène Broue

« Au départ, en 2018, on s’était dit : on va le jouer tant que les gens voudront le voir. Ça dépasse toutes nos attentes actuellement », mentionne d’entrée de jeu le comédien Luc Guérin. 

Ce classique québécois a été joué sur scène pour la toute première fois le 21 mars 1979. Michel Côté, Marcel Gauthier et Marc Messier ont donné vie à ces personnages attachants pendant 38 ans, ce qui représente un total de 3 322 représentations.

D’ailleurs, Broue, Nouvelle Administration ne s’éloigne pas trop de la version originale. 

« Nous avons conservé la majeure partie de la pièce, parce que l’argument de départ de Broue, en 1979 c’était la loi 55 qui passait à ce moment-là, qui avait fait l’actualité et qui disait que les femmes avaient dorénavant le droit d’entrer dans les tavernes », explique d’abord Luc Guérin. 

« On n’a pas touché à ça, sauf pour une chose. La question nous revient souvent, les gens nous demandent qui fait Michel Côté. Ce qu’on a fait, c’est qu’on a repris tous les personnages et on a brassé les cartes. On a changé la distribution. Il n’y en a pas un qui fait juste les sketchs de Michel Côté, de Marc Messier ou de Marcel Gauthier », poursuit-il. 

Des personnages et des sketchs incontournables 

Les gens retrouvent donc leurs personnages préférés à la taverne, que ce soit Bob, Barnard, Pointu, Verrue ou encore Travolta.

« Avec un spectacle qui traverse le temps, il y a des phases », reprend le comédien, concernant les numéros mythiques de la pièce. 

« Il y a eu des phases où, par exemple, quand c’était le temps du référendum, le sketch de l’anglais punch vraiment. Il y a eu des périodes où quand c’était moins d’actualité, il passait de façon correcte. Mais depuis qu’on l’a repris, il fesse fort le sketch de l’anglais », fait savoir celui qui a un certain coup de cœur pour ce numéro. 

Toutefois, pour lui, difficile de choisir son numéro favori dans l’ensemble de la pièce : « Je les aime tous.
Mais j’aime beaucoup celui du père et du fils, j’adore le faire. »

Un phénomène

Broue est intégrée dans la culture québécoise. « C’est un phénomène. Broue, c’est une œuvre qui appartient au public », lance Luc Guérin. 

« On essaie souvent de savoir quelle est la clé, dit-il. Les gens nous le demandent aussi. Qu’est-ce qui fait que Broue ait traversé le temps ? C’est appuyé sur quelque chose, au-delà des blagues, de profondément humain. C’est très touchant. »

Selon lui, un des ingrédients de cette recette parfaite réside dans l’écriture et l’interprétation des personnages, conçus avec amour. 

« Même quand on rit, c’est toujours plein d’amour pour les gens qu’on interprète », souligne-t-il. 

« C’est un honneur [de le jouer], mais surtout toute une responsabilité. Mais, on doit dire qu’on le joue depuis 2018 et on reprend en septembre une nouvelle tournée et on va le jouer tant que les gens vont en vouloir », conclut Luc Guérin, impatient d’aller à la rencontre des Nord-Côtiers.