Un décret « désastreux » pour la Haute-Côte-Nord, dit la préfète 

Par Johannie Gaudreault 8:40 PM - 13 août 2024
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La rencontre tenue à Forestville a réuni plus de 50 personnes. Photo capture d’écran

Le Groupe Boisaco multiplie les actions pour dénoncer les impacts du décret sur la protection du caribou sur ses opérations. Des rencontres avec la population ont été organisées à Sacré-Cœur et Forestville, mais la préfète de la MRC de La Haute-Côte-Nord, Micheline Anctil, était déjà derrière la coopérative forestière.

« Mon opinion était déjà faite. Ce n’est pas la première fois que j’entends Boisaco. Je suis présidente de l’Alliance forêt boréale. Donc, la situation je la connais depuis une année. On a eu d’ailleurs beaucoup d’interventions pour faire modifier le décret qui est drastique pour notre économie », commente-t-elle au lendemain de la rencontre tenue à Forestville le 12 août. 

Plus de 50 citoyens se sont déplacés à l’hôtel de ville pour entendre les représentants de Boisaco. « Certains n’en avaient pas beaucoup entendu parler alors c’est important. C’est l’heure juste qui a été donnée hier, chiffres et impacts à l’appui. On n’est plus dans le ouï-dire », dévoile Mme Anctil qui croit que les personnes présentes ont pris la situation au sérieux.

L’élue qualifie de « désastreux » le décret proposé par le gouvernement fédéral il y a quelques semaines. « Pour Sacré-Cœur, plus particulièrement, mais pour Forestville aussi. Nous avons énormément d’entreprises et de travailleurs qui font affaire avec Boisaco. Il y a des drames humains sous cette protection du caribou. »

Allier protection et économie

Selon la mairesse de Forestville, il serait possible d’allier la protection des espèces comme le caribou, l’exploitation des ressources et l’économie. « Ce sont ces voies de passage là qu’il faut trouver dans le dialogue. Mais à l’heure actuelle, les portes ne sont pas toutes ouvertes et la compréhension n’est pas vraiment la même », laisse-t-elle entendre.

Micheline Anctil souhaite défendre avant tout « l’assiette à manger » des familles d’ici. 

Un air de déjà vu

Tous les résidents de Forestville se souviennent certainement du drame forestier qui a touché leur ville il y a plus de 20 ans. « On sait ce que ça a créé comme impact. On ne veut pas revivre ce film-là, ce n’est pas nécessaire », témoigne la mairesse.

Cette dernière espère que les deux paliers de gouvernement « saisissent mieux ce dossier-là, les impacts pour un territoire comme le nôtre ». « On va travailler avec Boisaco à représenter les intérêts de notre développement », conclut-elle.

Notons que les citoyens qui n’ont pas pu assister à la rencontre du 12 août ou qui voudraient revoir les réponses de Boisaco peuvent le faire via la page Facebook de la Ville de Forestville.

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