Le CSS de l’Estuaire prend position sur les écoles alternatives

Par Johannie Gaudreault 4:23 PM - 21 août 2024
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Les écoles alternatives misent entre autres sur la nature. Photo Pixabay

Les écoles alternatives ne font pas partie des orientations du Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire. Son conseil d’administration a pris position officiellement sur le sujet par voie de résolution le 19 août. 

Des échanges sur les écoles alternatives s’étaient déjà déroulés lors de la rencontre publique de janvier, mais, lors de la dernière séance du conseil d’administration, ce dernier a voulu entériner sa position.

C’était aussi l’occasion d’établir « des balises claires au sujet de projets d’écoles alternatives de manière à éviter de créer des attentes dans le milieu », comme le soutient la directrice générale du CSS de l’Estuaire, Nadine Desrosiers. 

Ainsi, la résolution adoptée le 19 août en assemblée publique confirme qu’un tel projet ne fait pas partie des orientations du Plan d’engagement vers la réussite 2023-2027, mais aussi qu’il ne s’agit pas d’une priorité pour le CSS.

« Les données issues de la recherche ne démontrent pas que ce type d’enseignement améliore la réussite des élèves », dévoile Mme Desrosiers.

La résolution souligne également la préoccupation, considérant la diminution du nombre d’élèves sur le territoire au cours des dernières années, que l’ajout d’un établissement provoque un mouvement de personnel et de professionnels non souhaitable pour assurer un service équitable partout. 

Il est par ailleurs mentionné qu’il n’est pas obligatoire qu’une école alternative soit administrée par un centre de services scolaire et qu’elle peut être un établissement privé. 

Comme certains parents ont démontré de l’intérêt pour une école alternative (notamment à Tadoussac et Baie-Comeau), le CSS de l’Estuaire peut procéder à un examen détaillé afin d’évaluer l’option d’une école à philosophie alternative seulement dans le cas où une nouvelle école doit s’implanter sur le territoire.

Une des conditions nécessaires pour qu’une école alternative voie le jour est « que l’équipe-école qui s’implanterait manifeste un intérêt marqué pour ce type d’approche pédagogique », explique la directrice générale. 

« Depuis le début des revendications visant l’implantation d’une ou d’écoles alternatives sur notre territoire, j’ai toujours maintenu que jamais le Centre de services scolaire n’imposerait un tel projet à une équipe-école et c’est aussi dans cette optique que la résolution a été adoptée », commente-t-elle.

« Dans le secteur de la Haute-Côte-Nord, j’ai reçu des lettres très claires des équipes-écoles afin de faire valoir l’opposition du personnel face à l’implantation d’un tel projet et une tournée des écoles l’an dernier m’a permis de constater que cette position est partagée par un grand nombre de membres du personnel partout sur le territoire », ajoute Nadine Desrosiers.