Protection du caribou: la SNAP en faveur du décret fédéral

Par Émélie Bernier 1:15 PM - 30 août 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Photo courtoisie Jean-Simon Begin

La Société pour la nature et les parcs (SNAP) était au nombre des intervenants conviés aux audiences du Comité permanent de l’environnement et du développement durable sur le décret d’urgence pour la protection du caribou forestier ce vendredi 30 août. Le directeur général Alain Branchaud n’a laissé aucun doute planer quant à la position de la SNAP.

« Pour nous, le décret est une bonne décision parce que c’est un geste qui est dosé, bien appuyé par la science, et parce que le gouvernement du Québec procrastine à mettre en place des mesures de protection. Elle est mesurée parce qu’elle va cibler de façon chirurgicale les hardes les plus fragilisées», indiquait M. Branchaud lors d’un entretien en amont de l’audience.

Le directeur de la SNAP a également évoqué les forces et les failles du plan du gouvernement québécois .

 « Il faut rappeler qu’Il y a du potentiel dans ce que le Québec a proposé,  ce n’est pas tout noir! Le Québec arrive avec une proposition qui doit être bonifiée, améliorée et l’application de cette stratégie à l’ensemble du territoire est importante. Mais l’absence d’un échéancier clair, et le fait qu’il y aille par étape et poursuive encore dans sa stratégie pour remettre à demain justifie pleinement l’intervention du gouvernement fédéral », estime-t-il.

Il souhaitait également mentionner que le fédéral a signé une “Entente nature” d’un milliard $ avec la Colombie-Britannique. « Le gouvernement Trudeau doit ouvrir davantage son jeu sur une éventuelle entente du genre avec Québec et c’est le temps de sortir cette carte pour faire en sorte qu’on puisse agir pour sortir des régions comme Sacré-Cœur de leur dépendance à une seule industrie. C’est inacceptable de maintenir une communauté captive. Comme on a mal géré nos forêts depuis tant d’années, qu’il y ait déclin du caribou ou pas, à court ou moyen terme, il va y avoir des impacts importants. Autant agir maintenant! », argue-t-il.

Il tenait à soulever que d’autres provinces et territoires sont aux prises avec des problématiques similaires, qui devront être considérées plus tôt que tard.

« Ce n’est pas juste ici qu’il y a des enjeux au niveau des espèces en péril, ce serait important que le gouvernement fédéral dirige également son regard vers l’Ontario, l’Alberta, certains territoires qui font moins bien que le Québec en matière de protection », a-t-il conclu.